Les pays non musulmans accaparent 85% du marché mondial du Halal en termes d’industrialisation et d’exportation. C’est ce qu’a déclaré le PDG du CEPEX (Centre de Promotion des Exportations), Youssef Néji.
Intervenant au cours d’une journée d’information sur « La certification Halal, levier capital pour l’export », il a souligné que le marché Halal est en pleine expansion avec 1,8 milliard de musulmans dans le monde. Ce marché domine 16% du commerce mondial et enregistre un taux de croissance annuel de 10%.
Il a ajouté que la concurrence est rude concernant l’accès aux marchés traditionnels. D’où l’importance d’accéder à de nouveaux marchés via la certification Halal. Celle-ci favorise notamment des spécificités permettant l’accès aux nouveaux marchés.
Les produits Halal permettent d’assurer l’éthique ou la durabilité du produit ainsi que sa traçabilité. Et ce, tout en favorisant la préservation des marchés et l’accès à de nouveaux marchés qui ont une forte demande en plus de la valorisation du produit. Et ce vu la cherté de son prix.
Pour sa part, la responsable de la certification Halal (ISO 22 000) à l’INNORPI, Ines Barhoumi Chadded, a fait savoir que 70 sociétés tunisiennes sont certifiées Halal. Soit 20 types de produits. « Il s’agit du conditionnement des dattes, de l’huile d’olive, l’aquaculture, la pâtisserie, les conserves alimentaires et charcuteries », a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que le label Halal a été mis en place par l’INNORPI, en 2013. Et ce, en collaboration avec l’institution de Diwan Al-Iftaa. Il s’agit d’une démarche volontaire et elle est valable pour trois ans renouvelables.
Cette certification Halal, a-t-elle avancé, « offre de nouvelles opportunités aux sociétés et facilite l’accès aux marchés asiatiques et malaisien ».
Les démarches à suivre
La certification est accordée par rapport à un référentiel des produits Halal. Outre des exigences supplémentaires concernant l’hygiène et la sécurité des denrées alimentaires.
Le processus consiste à déposer une demande puis l’examen du dossier et l’étude de recevabilité de la demande. Viennent ensuite l’offre financière, la planification de l’audit sur terrain, l’échantillonnage et les analyses puis le suivi par le comité de certification. Elle a fait savoir que les frais de certification ainsi que ceux des essais éventuels sont remboursables à 70% par le FODEC ou à hauteur de 50% par le FOPRODEX.
Achref Hasni, Responsable Management qualité à CHO Company à SFAX, une société spécialisée dans la production et l’exportation de l’huile d’olive, a fait savoir que sa société exporte vers 42 pays dont les USA, le Brésil, le Canada, l’Europe et la Chine. Notamment via ses filiales installées à l’étranger.
Au début, CHO a obtenu la certification Halal avec une société Belge au cours de la période 2012/2015. Puis, elle a annulé ce contrat et a été certifiée par l’Innorpi.
Pour l’huile d’olive, la certification consiste en les bonnes pratiques d’hygiène, les méthodes de nettoyage, les produits utilisés pendant la maintenance. Ainsi que la qualité des additifs pour l’huile d’olive aromatisée.
Avec TAP