L’exploitation du Champ Nawara pour l’extraction du gaz naturel du Sahara de Tataouine fait polémique. Entre le vrai et le faux, chacun défend son point de vue.
Pour Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME, le champ en question générera pour l’Etat des revenus de l’ordre de 1000 millions de dinars, annuellement et il fera gagner au pays un point de croissance.
Il a fait savoir que l’entrée en production du champ permettra d’augmenter la production nationale de gaz de 50%.
Toujours selon Feriani, le champ Nawara renforcera la production nationale de gaz liquide de 60% et celle de condensats de 20%. Il permettra, par ailleurs, de réduire les importations de gaz naturel de 30%.
De son côté, Khaled Kaddour, ancien ministre de l’Energie et des Mines, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que la découverte du champ Nawara remonte à 2008.
Il affirme: “Il est trop tôt pour parler de production, car le champ Nawara est en phase d’expérimentation. Pour l’heure, ce ne sont que des tests d’installation et non de production. Du coup on ne peut pas parler de début de production. Ce que j’avais dit à l’époque il faut passer par des tests d’installation afin de garantir la réussite. Et tout expert le sait”.
Revenant sur le budget alloué, il déclare qu’il a été dépassé de plus de 50% alors que dans la logique, cela ne devrait pas aller au-delà de 20%”.
Et de conclure: « Résultat des courses : la dotation budgétaire a été dépassée de 160 millions de dollars à 200 millions de dollars supplémentaires. »
Rappelons que la partie syndicale des champs pétroliers observe une grève durant les deux jours les 10 et 11 février 2020.