Les familles de plusieurs migrants tunisiens irréguliers vont manifester aujourd’hui 11 février, devant l’ambassade d’Espagne de Tunisie.
En effet, ces familles s’insurgent contre la détention de plus de 800 migrants irréguliers dont des femmes et des enfants. Et ce, depuis plus de cinq mois. D’après le FTDES, les conditions de détention au Centre d’accueil des étrangers de Melila, en Espagne, sont humiliantes.
Ainsi, les familles en question revendiquent la liberté et la libre circulation pour leurs enfants. Elles espèrent, également, que la situation de leurs enfants soit régularisée. De ce fait, elles refusent catégoriquement le principe de l’expulsion.
Par ailleurs, des chiffres officiels confirment la grande ampleur du phénomène. En effet, selon une étude du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), 6006 Tunisiens sont arrivés en Italie en 2018.
En outre, de 2011 jusqu’à ce jour, 20 mille personnes ont immigré clandestinement. C’est ce qu’avance une étude réalisé par l’ITES. Les moyens de l’immigration irrégulière demeurent toujours élémentaire et objet de risque.
La même étude affirme que 62% des immigrants utilisent des bateaux de pêche. 36% se servent de bateaux gonflables et 2% de navires de commerce. En 2016, 57% des immigrants ont eu recours à des bateaux de pêche, 35% à des bateaux gonflables et 8% utilisaient des bateaux de commerce.
Enfin, 66,8% des jeunes enquêtés (jeunes hommes) ont commencé à considérer l’immigration comme une solution à leurs problèmes juste après la révolution. Quant aux femmes qui ont répondu à l’enquête, elles ont commencé pour la plupart à se laisser tenter après la révolution. Notons par ailleurs que 572 immigrés clandestins sont portés disparus depuis 2011.