Le parti politique Tahya Tounes a publié sur sa page officielle Facebook un post dans lequel il soutient que le gouvernement Youssef Chahed a pu améliorer la situation économique durant son mandat.
C’est sur un ton élogieux que Tahya Tounes a encensé le bilan du président du parti. Le gouvernement Youssef Chahed a pu réaliser la majorité de ses promesses. Et la situation du pays s’est améliorée par rapport à 2016 (début du mandat de Youssef Chahed). C’est ce qu’on peut lire sur la page.
Le CM de la page estime que malgré les difficultés, les indicateurs sont sur la voie de l’amélioration. Il énumère :
– La baisse du déficit budgétaire de 6,1% à 3,5% fin 2019
– La baisse du taux de l’endettement depuis 2011 pour atteindre 72% fin 2019
– Baisse de l’endettement extérieur pour atteindre 66% fin 2019
– Tendance baissière pour l’inflation depuis 7 mois pour atteindre 5,9% en janvier 2020
– Hausse des réserves en devises de 21% pendant trois ans pour atteindre 7000 MD, l’équivalent de 115 jours d’importation fin 2019 contre 5500 MD en 2016
– Baisse du déficit commercial de 8,8% en 2019 contre 11% en 2016
– Pour la première fois, les recettes touristiques atteignent le niveau de 2010
– Le dinar qui retrouve sa valeur par rapport à la devise. Pour la première fois, il enregistre une hausse de 9% depuis neuf ans.
Cependant, un certain nombre de remarques s’impose sur ces chiffres. La baisse du déficit budgétaire demeure en dessous des attentes. Car la Tunisie est encore obligée de s’endetter en devises au titre d’appui budgétaire. D’ailleurs, le spectre de l’endettement ne s’est pas encore dissipé.
Quant à la hausse des réserves en devises, elle ne résulte pas des exportations ou de la productivité. Il s’agit d’une conséquence provisoire des crédits contractés en devises.
D’ailleurs, le dinar tunisien peine à se redresser. Il a enregistré une faible amélioration. A l’heure où nous écrivons ce papier, un euro est convertible à 3,200 TND. Un dollar est convertible à 2,800 TND. Et ce, selon la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Dans le même sillage, le gouvernement Youssef Chahed n’a pas pu lever les restrictions sur le change et procéder à la convertibilité du dinar. La réglementation des changes demeure encore l’un des freins à l’investissement.