Changement de cap. Le Mouvement Ennahdha ne reprendra les consultations qu’en cas d’initiative pour former un gouvernement politique d’union nationale. Un gouvernement qui n’exclut personne. C’est ce que déclare le porte-parole du mouvement Ennahda, Imed Khmiri.
En effet, le porte-parole réaffirme que son parti a retiré ses représentants au gouvernement proposé par le chef du gouvernement désigné par Elyes Fakhfakh. Le motif de la décision n’est autre que « la discrimination et l’exclusion » qui marquent la proposition de l’équipe gouvernementale. Un gouvernement d’union nationale est la revendication principale du mouvement.
Ainsi, si le chef du gouvernement désigné a opté pour un gouvernement d’indépendants, il n’en est pas du goût du mouvement Ennahdha. D’ailleurs, ce parti prône la mise en place « d’un gouvernement politique d’union nationale », explique-t-il.
Un gouvernement d’union nationale s’impose
Ainsi, il estime que la liste proposée comprend de faux indépendants. Qui appartiennent à des partis politiques. Afin d’illustrer ses propos, il cite le ministre qui serait à la tête du département des technologies de la communication et de la transition numérique.
En effet, Khmiri a affirmé que le mouvement Ennahda est en faveur d’un gouvernement d’unité nationale. Dans le même sillage, il affirme qu’il doit émaner des partis représentés à l’ARP. Et ce, à l’exception de ceux qui s’excluent eux-mêmes. Il appelle, également, à renforcer la confiance entre tous les partis politiques. Et ce pour garantir au prochain gouvernement toutes les chances de réussite.
Mouvement Ennahdha signe et persiste
Par ailleurs, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, s’est entretenu, dimanche matin, au siège du parlement au Bardo avec le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi et le président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Samir Majoul.
« Ghannouchi a réitéré sa position constante de respecter la volonté des électeurs et de rejeter l’exclusion », affirme un communiqué de l’ARP.
Selon lui, le pays a besoin d’un gouvernement d’union nationale, de climat de confiance et de consensus. Un facteur qui permettrait de parachever la mise en place des institutions constitutionnelles. Il ajoute que le texte et l’esprit de la Constitution permettent de trouver des solutions pour faire face à toutes les situations.
Avec TAP