« Le nombre de chômeurs a augmenté de 45% entre 2007 et 2019 », a indiqué aujourd’hui, Hafedh Ateb, consultant indépendant en emploi. Et ce, lors d’un atelier de réflexion sur le chômage. Cet atelier est organisé par l’alliance pour la croissance économique et pour l’emploi, la GIZ et l’AHK Tunisie.
Hafedh Ateb a souligné que le chômage a touché principalement les personnes ayant moins de 35 ans. Ces derniers représentent 78% du nombre global des chômeurs.
Selon lui, les hommes non diplômés du supérieur représentent 47% des chômeurs en 2019. Contre 29% de femmes diplômées au chômage. « 61% des chômeurs diplômés du supérieur en 2019 ont obtenu leurs diplômes il y a 3 ans ou plus. Soit 44% d’entre eux sont des femmes », a souligné M. Ateb.
Il a signalé que le nombre de chômeurs parmi les non-diplômés du supérieur n’a pratiquement pas évolué depuis 2005. Et d’affirmer que le marché de l’emploi en Tunisie souffre d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. Il se caractérise par des activités à faible valeur ajoutée basées sur une main-d’œuvre non qualifiée. Egalement, il se caractérise par l’éparpillement des efforts et des moyens freinant la création de nouvelles entreprises.
Dialogue social et employabilité
Pour sa part, le chef du projet de la GIZ sur « le dialogue social et l’employabilité », Tobias Seiberlich, a annoncé que l’AHK, Frederich Ebert et Konrad Adenauer ont collaboré dans sa mise en oeuvre.
Il consiste à émettre des recommandations sur les politiques visant à développer le principe de l’employabilité en Tunisie. A travers un dialogue social fructueux.
Le ministère allemand BM7 a financé ce projet. Sa réalisation se fait en collaboration avec le Conseil national du dialogue social, le ministère tunisien des affaires sociales, l’UGTT et l’UTICA.
« Le choix de cette approche multipartite se justifie par le fait que ces acteurs sont actifs en Tunisie. Et ce, depuis des années et ont des relations de travail traditionnel avec les partenaires sociaux », a-t-il dit.
Et de conclure: « Notre objectif est d’enrichir le dialogue social tunisien avec les bonnes pratiques d’Allemagne. Pour créer un cadre où les partenaires sociaux tunisiens puissent s’inspirer de l’expérience tunisienne ».
Il est à noter que ce projet a démarré en 2017 et s’achèvera en 2021. Il est axé sur 3 thématiques de réflexion : l’employabilité, la formalisation du travail. Ainsi qu’un fonds destiné aux personnes ayant perdu leur emploi.
(Avce TAP)