Coup de tonnerre ou coup d’épée dans l’eau? Quand Abir Moussi sort ses griffes pour nous secouer et demander que soit retirée illico presto la confiance au président de la République; comprenez désaveu, comprenez impeachment. Une histoire avec l’Algérie…
Les Américains l’ont bien fait pour beaucoup moins que cela, diront les plus remontés. Après Rached Ghannouchi, la présidente du PDL s’attaque au Chef de l’Etat et à ses errances diplomatiques. Coriace, intransigeante, la Moussi qui en appelle au sens patriotique; sauf que tout le monde en fait ce qu’il veut… Par exemple, avec notre voisin l’Algérie.
Faire la manche au plus haut niveau et ne pas en rougir. Même au temps de Ben Ali le mal-instruit, on n’a pas vu cela. Mais au pays des mains qui tremblent, rien d’impossible. Et pour quelque 150 millions de dollars de plus, on est plein de reconnaissance pour nos frères algériens qui savent être là quand le besoin se fait sentir.
Générosité spontanée de la part du grand frère? Ou bien solidarité suspecte entre voisins qui ont pourtant beaucoup à partager?
Voir la Libye et se dire que l’éclipse imposée n’a que trop duré. Quand chez le voisin algérien, ce sont considérations géopolitiques et désir de grandeur. A Tunis, c’est pour une poignée de contrats, s’il en reste encore, et plus de sécurité.
Trop schématique vont dire certains, mais au final, c’est la stricte vérité. Et si c’est une diplomatie tunisienne au rabais qui en pâtit, tant pis.
Même ce diable de Hafter trouve le moyen de nous bouder. Alors qu’il sait d’avance que c’est vers cette Tunisie, dont il méprise les dirigeants, que ses compatriotes fuyant l’enfer des combats fratricides vont se diriger. Les Libyens ont leur maréchal après avoir eu leur colonel.
Et les Tunisiens ont eu leur maréchal pour les distraire. Tout en les mettant face à leurs contradictions et cela leur suffit… Étrange sensation, comme si on ne voulait plus entendre ce que le pays a à dire…