Le président de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie Slaheddine Zahaf appelle à revoir tous les chiffres sur le chômage en Tunisie.
Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, Slaheddine Zahaf estime que le taux de chômage en Tunisie « n’est pas aussi élevé qu’on le croit ». Tout en reconnaissant qu’il existe des Tunisiens qui ne trouvent pas un emploi. Mais également ceux qui refusent de travailler.
Revenant sur la baisse du taux de chômage et celui de la croissance, notre interlocuteur affirme que le phénomène n’est pas corrélatif. Pour lui, cela s’explique par l’existence d’une économie déclarée et une autre souterraine.
« Donc l’économie souterraine a résorbé un certain nombre de chômeurs ». Explique-t-il. « Nous devons revoir nos chiffres relatifs au chômage. Car j’estime que nous ne disposons pas de chiffres précis sur le chômage ».
Le faible taux de croissance en Tunisie ne provient pas uniquement du retard en matière de transformation digitale. « Sans réformes majeures, la Tunisie est capable de faire de 4 à 5 points de croissance avec le potentiel qui existe actuellement », précise-t-il.
Slaheddine Zahaf affirme qu’annuellement, la commission des finances auprès de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) auditionne l’OECT. Cependant, elle ne prend pas en considération les propositions de l’Ordre d’après lui.
Pour Zahaf, les lois de finances des dix dernières années se penchent essentiellement sur le budget. Elles ne se focalisent pas sur la manière de renflouer les caisses de l’Etat. « Il s’agit de lois budgétaires alors que la loi de finances est une loi économique qui traite de la progression de l’économie et les objectifs à atteindre ». Précise-t-il. Pour lui, l’unique souci des loi de finances successives est de boucler le budget.