L’IACE – Institut arabe des chefs d’entreprises vient de publier une première partie d’une série de notes. Et ce, sur les voies à emprunter pour sortir de la crise à laquelle fait face la Tunisie.
Ainsi, dans cette note, l’IACE procède à un diagnostic de la situation. Tout en identifiant les difficultés structurelles auxquelles fait face l’économie nationale. A savoir: ses points faibles; les difficultés de l’intégration de l’ascenseur social; la hausse du taux de pauvreté; ainsi que le repli des investissements public et privé. Lequel provient essentiellement du manque de vision quant aux perspectives économiques et de développement.
En effet, l’Institut explique qu’on doit l’arrêt de l’ascenseur social essentiellement au faible rendement des institutions éducatives. De même qu’à la faiblesse de qualité de l’enseignement et des infrastructures. Le déséquilibre régional en matière d’accès aux services de la santé de base et le retard dans la réforme du régime de la retraite ont largement contribué à freiner l’intégration sociale, notamment des catégories démunies.
Conditions sine qua non
Selon l’IACE, la sortie de crise et la relance économique dépendent de cinq conditions.
Tout d’abord, il s’agit de la mise en place d’un climat démocratique. Avec notamment le parachèvement de la mise en place des instances constitutionnelles indépendantes.
Deuxièmement, il faut s’assurer d’un consensus autour des axes d’un plan d’action pour la prochaine étape.
Puis, l’IACE propose, comme troisième condition pour sortir de la crise, l’adoption de nouvelles solutions. Celles-ci devraient marquer une rupture avec les anciennes approches.
Ensuite, la quatrième condition consiste à aboutir à une approche consensuelle. Pour pouvoir supporter les pressions de la prochaine période; tout en attendant l’amélioration de la situation. Au final, il faut une forte volonté pour prendre les décisions à effet social direct.
Les priorités de la prochaine étape
Par ailleurs, l’IACE souligne que la prochaine période nécessite un consensus entre tous les opérateurs. Autour notamment de la mise en place d’une vision économique à moyen et long terme. Et ce, selon les priorités, pour faire face à la récession économique.
A cet égard, les priorités de la prochaine étape se résument notamment dans: l’application de la loi; le renforcement du cadre organisationnel de l’action gouvernementale (responsabilité et bonne gouvernance, numérisation de l’administration et la réduction des autorisations…).
En outre, elle recommande de concevoir de nouveaux programmes de développement. Afin d’alléger les pressions sociales dans les régions intérieures. L’IACE souligne dans ce cadre: la nécessité d’accélérer la réalisation des projets PPP; de lancer une stratégie nationale pour la réforme des grandes entreprises publiques; l’adoption d’une stratégie en vue de réduire le taux de pauvreté; et la révision des programmes régionaux de développement.
Pour finir, l’IACE recommande de clarifier la position quant à un nouveau programme avec le Fonds Monétaire International (FMI). « Notons que les programmes de financement du budget dépendent de la conclusion d’une troisième convention avec le FMI », conclut l’IACE.