Le président de l’Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) Chawki Tabib s’est dit insatisfait de ce qui a été réalisé en matière de lutte anticorruption en Tunisie.
Chawki Tabib a participé lundi à Djerba (Médenine) à un atelier de travail sur la consolidation des mécanismes d’intégrité au sein des municipalités. Selon lui, les moyens mis à disposition auraient pu aboutir à de meilleurs résultats et dans de courts délais.
Dans une déclaration de presse, le président de l’INLUCC a indiqué que la prise de conscience en matière de lutte contre la corruption s’est illustrée à travers l’évolution des législations et l’amélioration du rendement des institutions.
Lutte contre la corruption : une responsabilité partagée
Le président de l’INLUCC a expliqué que la lutte contre la corruption comprend trois aspects. Il s’agit de l’aspect répressif qui fait face aux lacunes législatives et à l’incapacité de traduire les personnes impliquées de corruption en justice.
Le deuxième aspect concerne le système institutionnel et les méthodes de gestion qui encouragent la corruption. Tabib a cité, dans ce sens, la complexité et la longueur des procédures. Et ce à l’instar de ce qui se passe au niveau des marchés publics, des recrutements et autres.
En troisième lieu, le président de l’INLUCC a soulevé l’aspect culturel et social. Cet aspect, dit-il, fait que la majorité des Tunisiens estime qu’un droit ne peut être obtenu que par malversation.
Chawki Tabib a insisté sur la répression pour le démantèlement du système de corruption. Ainsi que sur le besoin d’instaurer de nouvelles méthodes de gestion au sein des administrations et des institutions. Il a insisté à œuvrer à changer les mentalités à travers la culture et l’éducation.
Au final, il a ajouté que la lutte contre la corruption est une responsabilité partagée entre tous. « Elle se base sur une approche participative associant le citoyen. Il s’agit d’un long processus qui pourrait s’étendre sur des années dans le cadre de la stratégie nationale de la gouvernance et de la lutte contre la corruption », a-t-il souligné.
Avec TAP