Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre, réagit tout juste après l’allocution du chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh à l’ARP. Et ce, en soulignant que les discours demeurent inchangés.
Abir Moussi précise notamment dans ce contexte : « Ce sont les mêmes discours, les mêmes phrases qui ne reflètent pas la réalité. D’ailleurs, cela nous rappelle la période de la Troïka qui est la plus sombre de notre histoire. On ne peut qu’évaluer l’échec de dix ans de gouvernance.
Evoquant la dette publique qui s’est multipliée par trois. « Vous dites que vous auriez su gérer le déficit du budget de l’Etat, alors qu’il s’est multiplié en passant de 25 millions de dinars à 86 millions de dinars », dit-elle.
La présidente du PDL a énuméré les actions menées qui furent un échec durant le règne d’Elyes Fakhfakh pendant qu’il était à la tête du ministère des Finances, en démontrant son échec et ses lacunes.
Abir Moussi s’est adressée à Elyes Fakhfakh en déclarant: « Vous n’avez pas eu le courage d’assumer votre échec à l’élection présidentielle de 2019, en obtenant 0.23% ».
Abir Moussi a accusé Elyes Fakhfakh d’avoir fait venir le FMI. S’appuyant sur le rapport de la Cour des comptes, elle a rappelé qu’une somme importante s’est évaporée du budget. En ajoutant que sous la Troïka, la Cour des comptes avait enregistré un flou total autour des recrutements dans la fonction publique.
Abir Moussi: « Le gouvernement Fakhfakh est le fruit de la corruption politique »
La présidente du PDL a assuré que le gouvernement Fakhfakh est le fruit de la corruption politique. Cela ne montre que le résultat d’un système politique hybride marqué par les quotas partisans et des transitions louches. Notamment avec sa rencontre au domicile du du cheikh.
Abir Moussi a indiqué qu’Elyes Fakhfakh hérite de dossiers de corruption liés à certains des membres proposés du gouvernement
Et d’ajouter: « Comment le chef du gouvernement désigné peut-il réaliser le développement et les réformes qu’il a promis dans un climat caractérisé par l’échec ? »
Abir Moussi: « Les élections locales effaceront la souveraineté nationale »
Evoquant le piège des élections locales qu’Elyes Fakhfakh compte mettre en place, cela va détruire le pays si cette loi passe. « Ce dernier n’a qu’un seul objectif : inonder le pays de fonds étrangers et effacer la souveraineté nationale », s’insurge-t-elle.
873 millions de dinars évaporés
Abir Moussi est revenue sur le discours d’Elyes Fakhfakh. Lorsqu’il était à la tête du ministère des Finances, 873 millions de dinars ont été dépensés en compensations aux bénéficiaires de la loi d’amnistie générale des prisonniers politiques en 2011. Ces compensations ont contraint l’Etat à s’endetter auprès du FMI.
Elle conclut: « Le chef du gouvernement désigné ne pourra pas mettre en place la Cour constitutionnelle et les organes constitutionnels qu’il a promis. Vu qu’il lui sera très difficile de réunir une majorité parlementaire suffisante à cette fin.