Que faut-il penser du discours du chef du gouvernement désigné Elyes Fakhfakh, lors de son allocution d’aujourd’hui lors de la plénière du vote de confiance à l’ARP ? Bassel Torjeman, analyste politique, livre son point de vue.
Bassel Torjeman, analyste politique, souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que le discours d’Elyes Fakhfakh était un discours du passé. Il précise à cet égard: « Il a tenté de convaincre, tout en voulant impressionner tout le monde sans pour autant y arriver. Or on peut avoir la bonne volonté de gérer les affaires de l’Etat dans une situation difficile et à la fois complexe, sauf qu’il n’y arrive pas ».
Il ajoute, d’ailleurs, qu’un tel discours n’apporte aucune solution encore moins de vision stratégique. « Il s’agit d’un discours émotionnel. Je ne vois pas pourquoi le chef du gouvernement désigné fait un rappel de l’histoire du pays, en citant Farhat Hached, l’Etat nation, le contrat social », dit-il.
Selon lui, il n’a fait que définir le diagnostic, « mais on ne voit pas comme solution », dit-il. Et de poursuivre: » Nous avons l’impression que tout le monde sait ce qu’il a à faire au moment présent. Autrement dit, une sorte de calmant provisoire sans donner des solutions. «
Bassel Torjeman : La bonne volonté est celle de gagner cette bataille
Il conclut: « La bonne volonté est celle de gagner cette bataille. D’où la question : ce gouvernement va-t-il réussir ou non ? Il faut se rappeler que la Tunisie a des engagements envers le FMI, la question de la privatisation de certaines entreprises publiques n’a pas été encore définie, l’inflation et bien d’autres… Mais va-t-il réussir à gérer les institutions du pays ? A mon avis, cela reste au niveau des bonne intentions ni plus ni moins.
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