Des députés étaient unanimes à juger improbable l’évaluation de l’allocution du Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh. Elle avait lieu lors de l’ouverture de la plénière du vote de confiance, à l’ARP.
Ainsi, ces députés de l’ARP ont affirmé que l’évaluation se fera une fois que Elyes Fakhfakh entamera la mise en œuvre concrète de son programme.
En outre, certains députés de l’opposition ont critiqué le contenu de l’allocution. Tout en estimant qu’elle s’est contentée de slogans creux. Et ce, sans proposer d’alternatives réelles confirmant la réalisation concrète du programme du gouvernement.
De son côté, Khaled Krichi du bloc démocratique, faisant partie de la coalition gouvernementale, a estimé que la réussite de ce gouvernement est tributaire du respect du document contractuel. Un document qui engage les différentes parties. Ainsi que de la réalisation des priorités du gouvernement.
Il s’agit, notamment, de renforcer les textes législatifs relatifs au parachèvement du processus de la gouvernance locale. Outre la mise en place de la Cour constitutionnelle.
« Le discours de M. Fakhfakh est raisonnable et à même de satisfaire les attentes du peuple tunisien », a estimé M. Krichi.
Pour sa part, Oussema Sghaier du mouvement Ennahda (coalition gouvernementale) a considéré que l’allocution de M. Fakhfakh était en deçà des attentes. Et qu’elle s’est contentée de généralités. « Dans son allocution, M. Fakhfakh ne propose aucune mesure et n’apporte pas du nouveau », a-t-il relevé.
Quant à lui, Marouan El Falfal de Tahya Tounès (coalition gouvernementale) a précisé que le discours de Fakhfakh est réaliste. Et ce, en attendant sa concrétisation.
Abir Moussi : les promesses de Fakhfakh ne sont pas réalisables avec le budget 2020
De son coté Abir Moussi, présidente du bloc du PDL (opposition) a souligné que sa formation politique a choisi sciemment d’être dans l’opposition.
Elle a critiqué, de manière virulente, le contenu de l’allocution de M. Fakhfakh. Tout en considérant que le discours du chef du gouvernement est de la langue de bois par excellence. Et qu’il ne contient aucun point concret.
« Toutes les promesses qu’il a faites ne peuvent pas être réalisées avec le budget de 2020. L’Etat tunisien, avec ses institutions et ses caisses, ont été vidées depuis 2011 », a-t-elle regretté.
Au final, elle a assuré que son parti fera part de ses réserves concernant le système des collectivités locales. Ce système ne fait, selon elle, qu’affaiblir le pouvoir exécutif central et provoquer la dislocation de l’Etat.
(Avec TAP)