Le Ministre des Transports par intérim, René Trabelsi, participait à l’Emission télévisée Tounes elyoum. Il insiste sur le fait qu’une solution doit être trouvée pour sauver Tunisair.
Tout d’abord, René Trabelsi précise que l’information selon laquelle Tunisair suspendrait ses vols vers Milan est une intox.
En effet, cette déclaration était faite dans le cadre de mesures contre le Coronavirus. « Aujourd’hui, il n’y a aucune raison de stopper les voyages vers l’Italie. Comme je l’avais dit à la journaliste, dans le cas d’extrême urgence, nous avons toujours les moyens de stopper les vols vers Milan. Mais cela ne veut pas dire qu’aujourd’hui nous allons stopper les vols. Aujourd’hui, nous sommes en relation avec les Italiens et avec l’ambassadeur d’Italie en Tunisie. Tunisair ne va pas arbitrairement décider de stopper les vols vers Milan« .
Puis, il ajoute: « En collaboration avec la ministre de la Santé, Sonia Ben Cheikh, nous sommes en train d’effectuer des contrôles sur place, depuis Gênes. Nous allons mettre des infirmiers dans les bateaux pour qu’ils effectuent le contrôle des passagers. Et ce, avant que ces derniers n’y montent. Car, imaginez quel serait l’effet si une ou deux personnes infectées par le virus montaient à bord. Ce serait un vrai massacre vu le nombre important de passagers. »
Ensuite, il s’agissait de Tunisair et de l’appel à une société privée pour la gestion des bagages. René Trabelsi déclare que cette société est publique; l’Etat participant à 85% du capital social.
Le sauvetage de Tunisair dépend de la volonté politique
Car, « Tunisiar travaille en gré à gré. C’est-à-dire sans passer par un appel d’offres. Sa principale mission est la livraison des bagages lors de la réception et aussi lors des allers. Cette solution a été prise après les réclamations des passagers. Puisque à l’Aéroport de Tunis-Carthage les bagages sortent en moyenne une heure après l’arrivée de l’avion. Et qu’on se retrouve avec les bagages de plusieurs vols entassés sur le même tapis. Nous ne pouvons pas laisser cet état des choses avec la saison touristique qui approche. Par ailleurs, c’était aussi la réponse concernant les vols dans les bagages. D’ailleurs, depuis le 1er février et la prise de fonction de cette société, les réclamations ont cessé. Et les bagages sont livrés entre 20 et 30 minutes après l’arrivée du vol », a t-il ajouté.
Enfin, d’après lui, Tunisair n’a plus aujourd’hui les moyens d’acheter de pièces détachées pour ses avions. Alors, il faut une volonté politique pour savoir soit si l’Etat aide financièrement la compagnie aérienne nationale; soit si on doit ouvrir le capital et laisser entrer les grandes compagnies. Aujourd’hui, il faut trouver une solution pour Tunisair, martèle-t-il.