Dans son article dans The Scientist, la journaliste Catherine Offord regroupe les dernières informations scientifiques. Et ce, sur la transmission du SARS-CoV-2 de personne à personne. On le connait plus communément sous la dénomination de COVID-19.
En effet, cela fait deux mois déjà que l’épidémie du COVID-19 sévit à l’échelle mondiale. Cependant, c’est la confusion générale sur la façon dont le virus se transmet.
Ainsi, il devient important de connaitre les dernières informations sur la propagation du coronavirus SARS-CoV-2. Car cela permet d’endiguer les lacunes dans les connaissances de la communauté.
The Scientist : les modes de transmission du COVID-19
Par ailleurs, les chercheurs du monde entier essaient de comprendre la pathologie de la maladie pour ralentir sa propagation. Voici les différents modes de transmission du virus.
D’abord, le COVID-19 se propage principalement comme la grippe par le biais de gouttelettes respiratoires, de petites gouttes de liquide libérées lorsque quelqu’un tousse, éternue ou parle. Les virus contenus dans ces gouttelettes peuvent infecter d’autres personnes par les yeux, le nez ou la bouche. Soit lorsqu’ils atterrissent directement sur le visage de quelqu’un. Soit lorsqu’ils y sont transférés par des personnes qui se touchent le visage avec des mains contaminées.
Ensuite, les gouttelettes respiratoires sont trop lourdes pour rester en suspension dans l’air. Alors, la transmission directe de personne à personne ne se produit normalement que lorsque les personnes sont en contact étroit. Soit à environ six pieds les unes des autres. C’est ce que détaillent les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des Etats-Unis.
De plus, l’environnement médical serait un facteur à risque. Car la manipulation de sécrétions respiratoires telles que la salive ou le mucus d’une personne infectée constitue un facteur de risque important.
D’après David Heymann, épidémiologiste des maladies infectieuses à la London School of Hygiene and Tropical Medicine les études ont démontré que la majorité des transmissions se sont produites en Chine entre des membres de la famille ou entre des patients et des agents de santé.
En outre, la transmission fécale-orale aurait joué aussi un rôle dans la propagation du SRAS. Deux études menées par des chercheurs en Chine ont également récemment documenté de l’ARN viral dans les fèces de personnes infectées.
Les masques faciaux sont-ils efficaces pour empêcher la transmission du COVID-19?
Les chances d’attraper le COVID-19 en dehors de la Chine restent encore très faibles. Pourtant, la demande publique mondiale de masques faciaux a grimpé en flèche ces dernières semaines.
Les masques les plus couramment portés sont les masques chirurgicaux qui couvrent le nez et la bouche. Ils sont fréquemment portés par les médecins et les dentistes. Et sont conçus pour aider à protéger les autres personnes et l’environnement contre le porteur de masque, en piégeant les gouttelettes respiratoires émises par la bouche ou le nez.
Néanmoins, le CDC recommande seulement ces masques pour les personnes qui sont déjà infectées par le SRAS-CoV-2. Afin de « prévenir la contamination des environs lorsqu’une personne tousse ou éternue » .
D’ailleurs, l’utilisation incorrecte ou le glissement des masques lorsque les gens respirent ou parlent les rendent inefficaces comme protection contre les pathogènes respiratoires.
A cet égard, le CDC recommande les respirateurs N95 pour les agents de santé. Il s’agit d’une protection faciale plus ajustée qui filtre les particules en suspension dans l’air, y compris les virus et les bactéries.
Enfin, d’après Elizabeth McGraw, directrice du Center for Infectious Disease Dynamics à Penn State University, les meilleures mesures de protection restent celles recommandées pour le rhume ou la grippe. « Les gens devraient prendre les mêmes précautions qu’ils prendraient de toute façon pendant la saison de la grippe. Notamment en se lavant les mains fréquemment et en évitant de se toucher le visage. Et « si vous ne vous sentez pas bien, isolez-vous et n’allez pas au travail », conclut-elle.