Quelles sont les priorités du gouvernement Fakhfakh? Abdelhamid Jlassi, dirigeant du mouvement Ennahdha, dresse un état des lieux dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Abdelhamid Jlassi souligne : » A l’heure actuelle, nous sommes passés d’une situation facile à une situation difficile. Et ce, en comparaison de ce qui s’est passé. A mon avis, la prochaine étape sera difficile. Car nous sommes partis du constat de trois hypothèses ».
La première hypothèse, selon lui, est de savoir si ce gouvernement passe ou non. Ce qui a permis de sauver la situation aujourd’hui. « D’ailleurs, on l’a surmonté à l’ultime minute du temps réglementaire », dit-il.
En outre, la deuxième hypothèse : Elyes Fakhfakh pourra-t-il assurer la stabilité au sein de son gouvernement ? Autre élément, la 3ème hypothèse : ce gouvernement va-t-il réussir ?
Il précise: « D’ailleurs, l’objectif principal est de relever les défis qui se dressent face aux problèmes socioéconomiques que connaît le pays ».
Il ajoute: « Le gouvernement Fakhfakh doit travailler dans un climat propice. Mais ce qui s’est passé récemment a induit une guerre des mots entre les différents acteurs politiques ».
Et de poursuivre: « Aujourd’hui, une nouvelle page s’ouvre. Tout comme il serait grand temps de construire. Mais bien avant cela, nous devons nous évaluer en tant que classe politique pour pouvoir avancer ».
En revanche, pour sortir de la crise, M. Jlassi souligne: « Il est important de s’asseoir tous à la même table et dire ce qui ne colle pas pour pouvoir aller de l’avant et répondre surtout aux attentes des Tunisiens et respecter les prérogatives de chacun ( Présidence du Parlement, Présidence du gouvernement, Présidence de la République).
Autre élément important, rétablir la confiance au sein de la classe politique. Il conclut: « Je pense que le gouvernement Fakhfakh serait capable de rétablir cette confiance. A mon avis, la classe politique dans son ensemble n’a pas reçu le message des Tunisiens. J’espère que la voie de la sagesse primera. Et redonnera l’espoir aux Tunisiens ».