Une commission au sein de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme (FTAV) évalue, actuellement, les pertes engendrées par les agences de voyages. C’est ce qu’annonce le président de la fédération, Jabeur Ben Attouche, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Et ce, suite à la décision de l’Arabie saoudite portant sur la suspension de la Omra.
Ainsi, le président de la FTAV a rappelé qu’il s’agit d’une décision provisoire. Elle a pour objectif de préserver les citoyens du Royaume. Elle vise également la protection des visiteurs et pèlerins du Coronavirus. Il estime, également que l’annulation provisoire est la mesure appropriée à la nature de la maladie. Et ce, étant donné l’importance du contexte, à savoir la Omra.
Par ailleurs, le président de la FTAV ne cache pas son inquiétude. « La décision a impacté négativement les activités des agences de voyages », lance-t-il. Jabeur Ben Attouche indique que l’interdiction provisoire coïncide avec la saison chaude de la Omra. « Plus de 300 agences de voyages travaillent sur le sujet de la OMRA », précise-t-il.
En outre, actuellement, des centaines de pèlerins sont déjà en Arabie saoudite. Et plus de 200 vols charters sont prévus. La FTAV cherche des solutions à cette crise. Surtout qu’il s’agit d’un cas de force majeure. L’absence de mesures concrètes prises au préalable a compliqué la situation d’après l’interlocuteur. « Le secteur des agences des voyages est le secteur le plus impacté par la crise, à l’échelle mondiale », déplore-t-il.
Ainsi rapatrier les pèlerins en urgence coûtera des sommes phénoménales aux agences de voyages. Et ce, étant donné que les avions qui rapatrieront les pèlerins décolleront à vide de Tunis. Il avance également qu’il n’est pas possible pour les agences de voyages d’envoyer des avions vides pour rapatrier les pèlerins. De plus, en ce qui concerne, les pèlerins qui ne se sont pas encore engagés, le report du voyage demeure toujours possible.
En conclusion, il affirme que la FTAV attend une décision politique tunisienne. Une décision qui doit émaner des ministères du Commerce, des Affaires étrangères et du transport pour solutionner la crise. Et de rappeler l’intervention de l’Etat britannique pour rapatrier ses citoyens. Et ce suite à la faillite du Tour opérateur Thomas Cook.