Il ne se passe pas un jour sans que les utilisateurs de Facebook ne consultent leur fil d’actualité, tel un rituel quotidien.
Si l’on y voit une simple habitude et sans grandes conséquences, de plus en plus d’arguments plaident en faveur d’une réelle addiction aux réseaux sociaux. L’impact négatif d’une utilisation intensive des réseaux sociaux dont Facebook est tel, qu’une journée mondiale sans Facebook se tient le 28 février de tous les ans.
Les concepteurs de ces réseaux sociaux n’ont rien laissé au hasard. Le système de notification, censé informer instantanément les utilisateurs d’une nouvelle activité, réaction ou commentaire, serait un moyen pour captiver leur attention autant que possible.
De nombreuses études ont exploré l’impact d’une utilisation intensive des réseaux sociaux sur les internautes. Elles mettent clairement en évidence les mécanismes neurophysiologiques qui entrent en jeu dans la survenue des addictions. A plusieurs occasions, les scientifiques ont démontré que les notifications sont identifiées par le cerveau comme une récompense qu’il sera amené à rechercher sans cesse.
La validation d’une publication, d’une photo et d’un statut par des commentaires ou des réactions est dans la grande majorité des cas ressentie comme gratifiante. Vu l’importance des liens sociaux chez les humains, cette expérience est source de satisfaction et de plaisir. Elle amènera l’individu à la revivre de nouveau. S’installe aussitôt, une addiction dont l’individu n’a pas réellement conscience.
Pondérer l’utilisation des réseaux sociaux
Des scientifiques américains sont allés jusqu’à procéder au sevrage d’utilisateurs du réseau social Facebook. Ils ont évalué leur niveau de bien-être en période « post-sevrage ». Après 4 semaines sans utilisation, les internautes ont rapporté avoir augmenté les activités hors ligne. C’est une tendance à socialiser davantage avec la famille et les amis. Les utilisateurs ont réduit, par ailleurs, de manière importante leur temps de connexion à Facebook après l’expérience.
Les chercheurs expliquent à cet effet qu’ « une utilisation post-expérience réduite va dans le sens de notre constatation selon laquelle la désactivation améliore le sentiment de bien-être. Cela va également dans le sens des hypothèses selon lesquelles Facebook crée une habitude… Ou que les gens ont pris conscience plus qu’ils ne s’y attendaient, qu’ils profitaient mieux de la vie sans Facebook ».
Certes, l’utilisation des réseaux sociaux peut ouvrir la voie à une véritable addiction. Toutefois, elle présente également des bénéfices sur le plan social. Il suffit donc de pondérer son utilisation. Et apprendre à se déconnecter pour mieux se retrouver.