Aujourd’hui, plus d’une quarantaine de pays sont désormais touchés par le coronavirus (Covid-19). Concernant la Tunisie, certains se demandent s’il faudrait suspendre certains vols pour certains pays? Qu’en pense Souhail Alouini?
En effet, Souhail Alouini, ancien président de la commission de la santé et des affaires sociales à l’ARP, revient sur le Covid-19. Il estime qu’il est prématuré de suspendre les vols.
D’ailleurs, ceux qui appellent à suspendre certains vols vers l’Italie, la Chine ne résolvent pas le problème. Car, « tant qu’on y est, on le fera pour chaque pays qui en sera touché. Ce qui n’aura plus aucun sens. Puisqu’au final, c’est nous qui nous allons nous mettre en quarantaine », dit-il.
Et de poursuivre: « Prenons le cas de la France, il y a eu cinq touristes français en provenance d’Egypte qui ont été testés positifs. C’est-à-dire porteurs du virus « . Et les vols n’ont pas été interdits, mais les passagers mis en quarantaine.
Souhail Alouini: « Il faut suivre les recommandations de l’OMS »
Ainsi, selon Souhail Alouini, pour le cas de la Tunisie, il faut suivre les recommandations de l’OMS. Tout en mettant en avant que la Tunisie fait partie des pays qui suivent le mieux ces recommandations.
En outre, ajoute-t-il: « A l’heure actuelle, on n’a pas de cas. Et ce qui est sûr, c’est il y a un suivi de la part du ministère de la Santé qui fait un travail considérable. »
De plus, notons que le dernier bilan officiel de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) annonce plus de 81 000 contaminations. Avec 3000 morts recensés dans le monde, la plupart en Chine (2 912 morts).
Cela dit, il faut dire aussi que l’épidémie continue d’avoir de sérieuses conséquences à travers le monde; et notamment à l’échelle économique. Ce qui pourrait entraîner le risque d’une crise financière qui ressemblerait à 2008 un peu partout dans le monde. Avec comme corollaire: une baisse de la croissance mondiale.
L’OCDE: l’économie mondiale menacée
D’ailleurs, l’Organisation de coopération et de développement économiques l‘OCDE a mentionné lors de son rapport que l’économie mondiale est menacée. A cet égard, elle estime que les restrictions à la circulation des personnes, des biens et des services, et les mesures d’endiguement de l’épidémie telles que les fermetures d’usines ont réduit sensiblement l’activité manufacturière et la demande intérieure en Chine. Les répercussions sur le reste du monde s’accentuent, qu’elles soient liées aux voyages d’affaires et de tourisme, aux chaînes d’approvisionnement, aux produits de base ou au recul de la confiance.