Faut-il réviser la loi électorale? Serait-il approprié de revoir le mode de scrutin électoral? Tels sont les sujets évoqués récemment dans les médias? Qu’en pense le constitutionnaliste et coordinateur du Réseau “Doustourna”, Jawher Ben Mbarek? Quelle est aussi sa position à l’égard d’Abir Moussi? Retrouvons quelques éléments de réponses dans une interview qu’il a accordée à Jawhara fm.
Tout d’abord, Jawher Ben Mbarek estime que le projet de loi relatif à l’amendement du seuil électoral doit être réexaminé.
D’ailleurs, il précise à cet égard: « L’année dernière, j’étais contre ce projet de loi. Mais aujourd’hui, j’ai changé d’avis. Je trouve qu’avec tout ce qui se passe, je suis pour des élections de proximité, notamment dans chaque circonscription. Ce qui veut dire qu’il y aura un élu local. Mais je suis contre le fait que ce projet de loi fasse l’objet de calculs partisans au sein du Parlement. Tout comme il faut lutter contre la corruption politique. »
Puis, revenant sur l’amendement du projet de loi relatif au seuil électoral, Jawher Ben Mbarek souligne pour sa part que ce timing n’est pas anodin. « Le proposer maintenant, cela reflète, à mon avis, des pressions politiques ni plus ni moins », dixit l’intéressé.
Par ailleurs, il a profité de cette occasion pour adresser son message aux politiciens: « Regarder vers l’avenir et non vers le passé. Il n’y a pas d’amitié, on peut être des amis et devenir des ennemis le lendemain. » Soulignant ainsi que le temps passe vite. Et que seuls les enjeux nationaux sont importants, au regard des intérêts particuliers.
Le clash Jawher Ben Mbarek VS Abir Moussi
Le Constitutionnaliste souligne: « Abir Moussi a profité dans le temps du régime de Ben Ali, et elle suivait les directives de l’ancien régime. D’ailleurs, elle avait pour mission de suspendre toute réunion de la société civile. »
Et de poursuivre: « Abir Moussi est le Corona politique en personne, car elle est en train de détruire la situation du pays. Tout comme j’insiste à dire qu’elle avait aussi pour mission de tout faire; sans faire de la politique de qualité. Et ce, en tenant en compte des positions géopolitiques de la région. Quant à ceux qui ont voté pour elle, ils ont été induits en erreur. »
Au final, il conclut: « La Tunisie appartient à tout le monde et non à l’exclusion. Et je suis le fils de cette révolution. Sans elle, Abir Moussi n’en serait pas là; et c’est grâce à la révolution qu’elle occupe une place aujourd’hui. Moi, je respecte les choix des Tunisiens, mais elle ne respecte pas les Tunisiens. »