Faut-il maintenir les compétitions de l’Euro 2020 dans 12 pays européens avec le brassage de population qui en découlera. Alors que l’épidémie de coronavirus sévit et se propage sur le Vieux continent? Le débat fait rage au sein de l’Union européenne du football et les avis sont partagés.
Le fait est là. L’épidémie de coronavirus ne cesse de se propager aux quatre coins du monde avec plus de 3000 décès, 86 000 personnes contaminées dans une cinquantaine de pays et sur les cinq continents.
Or, si le virus continuait de progresser, plusieurs compétitions sportives pourraient être impactées, notamment le football. Et ce, à l’instar de l’Italie où plusieurs matchs de Série A ont été reportés. De même, la Suisse a suspendu temporairement son championnat.
C’est dans ce contexte que les représentants des 49 pays de l’Union européenne du football (UEFA) étaient présents, hier mardi à Amsterdam. L’objectif étant de ébattre de la possible suspension de l’Euro 2020. Et ce à cause du Covid-19. Ce virus frappe l’Europe et avec le brassage de population qui en découlera.
Il convient de rappeler que les compétitions de l’Euro-2020 seraient éparpillées dans 12 pays d’Europe. Elles se tiendraient du 12 juin au 12 juillet 2020, à Rome en Italie, épicentre de l’épidémie en Europe.
Président de la FIFA : « Surtout pas de panique »
Revenant sur ce brûlant sujet, le patron de la FIFA est resté évasif : « Suspendre la Coupe d’Europe? Je ne l’exclus pas. Je n’exclus rien pour le moment. J’espère que je n’aurai pas à aller dans cette direction. Je pense que ce sera en tout cas très difficile, car la situation dans chaque pays est très différente. Mais surtout pas de panique », a lancé le patron de la plus haute instance dirigeante du football mondial.
« La chose la plus importante, a-t-il poursuivi, est la coopération avec les autorités, mais aussi de ne pas paniquer ».
Président de l’UEFA : « Nous sommes confiants »
Ce n’est pas le même son de la cloche de la part du président slovène de l’UEFA, Aleksander Čeferin qui tient à sauver sa Coupe d’Europe. « Il ne faut pas songer au scénario du pire. Vous ne vous rendez pas compte du nombre de soucis qu’on peut avoir en organisant une compétition. Il y a des questions de sûreté, des questions politiques. Le coronavirus est une autre préoccupation. Nous nous en occupons et nous sommes confiants. Nous pensons pouvoir bien gérer le dossier », a-t-il déclaré.
Didier Deschamps : « Personne n’a de réponses »
A l’issue du tirage au sort de la Ligue des Nations, Didier Deschamps le sélectionneur des Bleus, a reconnu pour sa part qu’il est « légitime d’avoir des inquiétudes ». Toutefois, « il ne s’agit pas d’en avoir peur, il faut avoir conscience de la situation, en France et en Europe. Personne ne peut avoir les réponses », a-t-il assuré.
Par conséquent, l’Union européenne du football reste sur une attitude prudente. Ainsi, elle « prend acte » de la problématique, mais se refuse pour le moment à évoquer d’éventuels reports de matches de Ligue des champions ou de Ligue Europa, prévus à partir de la semaine prochaine.