Il devient urgent et nécessaire de motiver les jeunes Tunisiens à intégrer le cursus de la formation professionnelle. Tel est, entre autres, l’une des principales recommandations des participants à l’atelier technique intitulé :« Mise à niveau de l’offre privée de formation professionnelle : une approche basée sur la qualité, la réponse aux besoins de l’économie et la promotion de l’emploi durable ».
Cet atelier technique s’est déroulé au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat ce mercredi 4 mars. Et ce, en collaboration avec la Chambre tuniso-allemande de l’industrie et du commerce AHK. Tous les regards se sont braqués sur la formation professionnelle en Tunisie.
Ont participé au séminaire Rached Chelli, membre du bureau exécutif national et président de la Chambre syndicale nationale des entreprises privées de formation professionnelle, Jorn Bousselmi, directeur général de l’AHK, et Walid Bellagha, président de la Chambre syndicale nationale des bureaux d’études, de conseil et de formation.
Que retenir de cet atelier ? Les professionnels doivent convaincre les autorités de tutelle de l’urgence de mettre à niveau le secteur de la formation professionnelle. Et ce, afin qu’il soit conforme aux standards internationaux. Pour la réalisation de cet objectif, il est nécessaire d’assurer un processus de transition. Pour une mise à niveau globale de l’enseignement. Cette mise à niveau concerne, également, l’attribution de certificats reconnus au niveau national et international.
Recette de la réforme : évaluer et agir
Développer le système pédagogique dans les centres de formation et mettre en place un système national d’évaluation et de reconnaissance des compétences issues de la formation continue sont des étapes incontournables pour cette démarche. Le tout pour répondre aux besoins du marché de l’emploi.
Cependant, une étape préalable s’impose. Il s’agit d’effectuer une évaluation de l’état actuel des centres de formation. Suite à l’évaluation, la détermination des besoins et les priorités d’intervention devra suivre.
Faut-il rappeler que la mise à niveau du secteur de la formation professionnelle dans l’industrie automobile allemande a été une réussite remarquable ? Car cette réforme a permis la mise en place d’un cursus de formation transparent. Un système qui a su répondre aux besoins du secteur. Ce système ouvre des perspectives pour les bénéficiaires de la formation. Il encourage les jeunes à s’orienter vers la formation professionnelle.
En Tunisie, la formation professionnelle ne manque pas de potentiel
En Tunisie, le système de formation professionnelle est en mesure de délivrer des certificats à environ 30 000 étudiants aussi bien pour la formation de base que pour la formation continue. Ces capacités font de lui un partenaire efficace de l’économie tunisienne. De ce fait, les autorités doivent s’attaquer au secteur informel. Car il a impacté négativement la qualité de la formation et les activités du secteur régulier. Ce dernier a besoin de l’appui des autorités pour mieux se développer.
Des problèmes persistent
Mais des questions légitimes se posent. Quel rôle de l’Agence nationale pour la formation professionnelle et des centres de formation? Quelles sont leurs capacités pour pouvoir attirer le million d’enfants qui ont quitté les bancs des écoles au cours des dix dernières années? Et d’où vient le manque de coordination entre les différents ministères concernés?