La Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE) souffre d’un déficit financier. Le déficit en question porte sur la couverture de ses coûts, dont le taux atteint 65,4% en 2019; contre 100,4% en 2000.
D’ailleurs, le PDG de la SONEDE, Mesbah Helali explique que la dégradation de la situation financière de la société est due à l’augmentation du nombre de ses abonnés. Il est passé de 1,548 million en 2000 à 2,985 millions en 2019. Telles sont les informations communiquées jeudi par le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Et ce, à l’issue d’une séance de travail sur la situation financière de la SONEDE.
Mais encore, cela est dû, selon M. Helali, à l’écart entre le prix du revient et le prix de vente moyen. Cet écart s’est creusé au cours de la période de 2007/2009. Il a atteint 415 millimes/m3 et au gel du prix de l’eau au cours des dernières années.
En outre, le PDG de la SONEDE évoque aussi l’augmentation du coût de production des eaux de distribution, notamment, les eaux dessalées. De ce fait, il rappelle que la SONEDE a installé dix stations de dessalement entre 2017 et 2018.
De plus, le responsable pointe du doigt la hausse du coût du service de la dette et du prix des équipements importés. Et ce, suite à la dépréciation du dinar tunisien (70% des équipements sont importés) et l’augmentation continue du tarif de l’énergie (19% du coût vers la fin de 2018, contre 10% en 2007).
Au final, il précise que la SONEDE a assumé des charges supplémentaires. Et ce, suite à l’augmentation successive du prix de l’électricité qui a atteint 62%. Pour rappel, la SONEDE est l’une des entreprises publiques déficitaires. Sa réforme s’impose en urgence.
Avec TAP