Au programme: le bilan, depuis neuf ans, de la révolution et de trois gouvernements qui se sont succédé. En effet, c’est une première en Tunisie: la télévision nationale a réalisé une émission spéciale sur des anciens chefs de gouvernement. A savoir, Hamadi Jebali, Ali Laârayedh et Habib Essid.
Ainsi, ces trois anciens chefs de gouvernement sont revenus sur le bilan des gouvernements successifs.
De ce fait, Hamadi Jebali, Ali Laârayedh et Habib Essid mettaient l’accent sur l’évolution de la révolution qui a certes apporté du changement. Mais cela n’a pas donné le résultat escompté dans la vie des citoyens.
En effet, Ali Laâreyedh souligne: « La liberté existe, mais pas encore la mise en place de la démocratie. Et ce qui manque aujourd’hui, c’est la mise en place des programmes, le développement et les solutions concrètes. »
Pour sa part Habib Essid revient sur l’incapacité des gouvernements à réussir. Cela incombe en partie au régime mis en place par la Constitution. Ce qui a « alimenté les tiraillements entre le Parlement et les deux têtes de l’exécutif ».
Quant à Hamadi Jebali, il met l’accent sur l’importance des libertés. Car, selon lui, il n’y a « pas de développement sans libertés et pas de démocratie sans développement ».
Sur la question sécuritaire et des assassinats politiques, Hamadi Jebali souligne que ceux qui « ont instrumentalisé l’affaire Belaïd et ceux qui l’ont assassiné, ce sont ceux qui ont assisté à ses funérailles ».
Dans ce contexte, Ali Laârayedh met l’accent sur le fait que certaines personnes ne veulent pas que la vérité soit révélée.
Cependant, indépendamment de l’aspect sécuritaire, la grande question est de savoir quelle sortie de crise peut-on espérer?
Mise en place des réformes et de la Cour Constitutionnelle
A cette interrogation, les anciens chefs du gouvernement du temps de la Troïka reviennent sur les différends idéologiques qui doivent être vite dépassés. Et ce, dans le but de mettre en place des réformes concrètes qui peuvent sauver le pays. En clair, ils estiment que la culture du travail doit primer.
Par ailleurs, Habib Essid a fait savoir l’importance des institutions de l’Etat qui doivent rester solides. Tout comme il a mis l’accent sur l’importance de la mise en place de la Cour Constitutionnelle; et ce, le plus rapidement possible.