Faire en sorte que le ver ne s’attaque pas au fruit et ne finisse par le rendre impropre à la consommation, donc jetable. Pour une fois que comparaison est presque raison, et que toutes les occasions sont bonnes à saisir, même si c’est le coronavirus en personne, sinon à quoi servirait la délocalisation ? Cela peut paraître quelque part cynique, mais notre ami Tarek Chérif, en homme d’affaires averti, trouve que c’est de bonne guerre, même si les circonstances sont pénibles.
Si cela permet à la science d’avancer, c’est tant mieux. Tant mieux aussi pour les affaires. C’est en tout cas, ce qu’a essayé de faire comprendre l’autre jour sur Elhiwar Ettounsi Tarak Chérif à Mériem Belkadhi dont il était l’invité.
Très pédagogique comme à son accoutumée, très persuasif aussi, l’entreprenant président de la Conect n’a rien éludé, et est allé jusqu’au bout de son raisonnement, brillamment comme d’habitude.
Un exercice de style que notre homme affectionne et maîtrise parfaitement. Je l’aurais bien vu ministre de la force de caractère et de l’imagination avec les pleins pouvoirs ! La Belkadhi était sous le charme. Et cela se voyait, nous aussi.
C’est que l’homme d’affaires fait mouche à tous les coups, à chaque fois qu’on le sollicite, à chaque fois qu’il met le doigt sur la plaie, à chaque fois qu’il fait des propositions de sortie de crise.
Le M. Conect
M. Connect, parce qu’il faut bien l’appeler ainsi, s’est bonifié avec le temps tout en gardant cette sagesse qui sied aux hommes de bonne volonté, et devenue chose rare dans un pays où tout n’est qu’improvisation et manque de culot alors qu’il aurait fallu oser.
Comment éviter le naufrage ? Pas très compliqué. Pour Tarzk Chérif, les bonnes recettes sont à la portée. Et il suffit de les mettre en application. Si tous nos hommes politiques avaient du courage, cette vertu étant la moindre des choses, comme l’a si bien exprimé Saint-Exupéry en faisant son devoir.
A cœur vaillant, rien d’impossible nous rappelle cet homme aux semelles de vent qui va là où lui dicte l’intérêt de son pays, sans oublier le sien.
Le président de la Conect est un vrai battant aux soixante berges dépassées sans encombre comme on dit…Une aventure dans le monde des affaires et de l’entrepreneuriat commencée dans les années 80. Et c’est à cette période, que jeune diplomate débutant, j’ai connu Tarek Chérif, lui aussi en début de carrière, plus exactement en 1986 si je ne m’abuse. Ce dernier débarquait à Manama capitale de l’émirat du Bahrein, dans le cadre d’une mission économique exploratoire dont faisaient également partie des capitaines d’industrie déjà affirmés comme Moncef Barcous et M’Hamed Ali Dargouth, pour ne citer que les plus connus.
Sacré Tarak Chérif
Je me rappelle qu’à l’époque, et à l’initiative de l’ambassade, la délégation était descendue au Holiday Inn que dirigeait un de nos compatriotes, Fethi Abdennadh, pas le Fathi Abdennadher, l’autre, et que tout le monde connaît.
Il y avait également Zouhaier Ben Jmia qui était en ce temps là le directeur commercial de l’établissement. Lui aussi a fait son chemin…Petit Poucet deviendra grand. C’est ce qu’a fait notre ami Chérif avec talent, et qui plus est, a su rester humble. L’humilité mère de toutes les réussites exemplaires. Et l’humilité, c’est ce qui manque le plus au gens de ce pays plus enclins à se détester, qu’à se respecter les uns les autres avec leur différence.
En participant à Manama à asseoir notre présence diplomatique, économique et culturelle dans l’émirat surnommé à juste titre la Perle du Golfe, je me projetais tout en me voyant déjà…
Je suppose qu’en tant que jeune débutant aux dents bien longues et à l’appétit fort grand, M. Chérif était lui aussi dans le même état d’esprit. On voit aujourd’hui le résultat.
Quelques plis et toutes ses dents pour mordre à pleines dents. Sacré Tarak Chérif, il le vaut vraiment bien !