Loin des chemins classiques, le monde du business a bel et bien évolué depuis ces cinq dernières années.
Développer la culture de la prise d’initiative, accroître l’autosuffisance et accélérer le taux de création des petites entreprises. Tels sont les objectifs de la deuxième édition Business Forum Diafrikinvest. Avec des entrepreneurs et des investisseurs rassemblés pour un développement économique et social durable en Tunisie.
En effet, ce sont plus de 70 entrepreneurs qui étaient présents. L’objectif étant de trouver comment faciliter leur accès aux marchés africains et leur recherche de financements. Cette édition se tenait aujourd’hui à Tunis.
A cet égard, Business Forum en Tunisie connecte les talents de la diaspora tunisienne aux acteurs de l’écosystème entrepreneurial local; et principalement les investisseurs.
Dans ce cadre, la Conect organisait cette manifestation, cofinancée par l’Union africaine. Et ce, en partenariat avec Anima investment Network. Il s’agit du leader de l’initiative.
Ainsi, cet événement a pour objectif de connecter des entrepreneurs locaux et de la diaspora tunisienne accompagnés par Diafrikinvest depuis plusieurs mois. Avec des investisseurs, des Business Angels, des fonds d’investissements et de grands groupes tunisiens et internationaux. Un panorama d’opportunités.
De son côté, Tarek Cherif, président de la Conect, mettait l’accent sur les opportunités des entreprises tunisiennes à s’internationaliser.
Et de souligner l’intérêt d’aujourd’hui pour plus de 70 entreprises présentes de penser à l’opportunité du marché africain. Alors, interrogé sur l’internationalisation de l’entreprise tunisienne, Tarek Cherif revenait sur certaines lourdeurs des procédures administratives.
Pour sa part, le gouverneur de la BCT, Marouane El Abassi insistait sur l’importance d’appuyer l’écosystème de l’investissement et de l’innovation. Et ce à travers « des solutions Fintech ».
Renforcer l’inclusion financière
De même, il rappelle l’existence des facilités de change déjà inscrites dans le cadre du Startup-act. En outre, il soulève l’importance de la refonte du code des changes. Elle sera finalisée, selon lui, en 2020. A ce stade, il estime que la BCT met l’accent sur l’importance du renforcement de l’inclusion financière.
De plus, il ajoute: « Un progiciel est en train se mettre en place entre les banques et les opérateurs téléphoniques. D’ici la fin du mois de mars 2020, des autorisations seront accordées aux deux ou trois premiers établissements de paiement dans le pays. »
Par ailleurs, il relève l’importance de la diaspora, qui est un grand atout d’investissement pour le pays. Car, elle peut contribuer à la relance de l’investissement dans le pays; en optant pour une approche Fintech.
Mais pour y parvenir, il faudrait un environnement favorable qui l’accompagne. Tout comme il évoque le prochain BCT-Lab et un site Web BCT-Fintech. Ils seront opérationnels d’ici le mois de juin, annonce-t-il.
Puis, le gouverneur revient sur le blocage fait par le Parlement. Notamment pour non avoir adopté la mesure relative aux 120 millions d’euros. Lesquels étaient mobilisés auprès de la Banque mondiale pour financer le Fonds des fonds.
En effet, il précise à cet égard: « C’est inconcevable qu’on fasse tout afin de mobiliser un financement pour qu’il reste bloqué, pendant des années, au niveau de l’ARP. »
Boutheina Ben Yaghlane: « La première green-bond sera opérationnelle prochainement »
Par ailleurs, Boutheina Ben Yaghlane, directrice générale de la CDC, a fait savoir que « nous faisons tout pour que le Fonds des fonds soit opérationnel en 2020. La Caisse travaille aussi à diversifier les solutions de financement au profit des entreprises. En favorisant les solutions innovantes et respectueuses de l’environnement. Elle lancera, ainsi, en 2020, la première green-bond en Tunisie ».
Pour sa part, Ali Messoudi, le startuper marocain de « Transpare », qui est une plateforme spécialisée dans le transport aérien et maritime de marchandises, revenait sur son parcours. Un témoignage intéressant sur la manière dont est passé d’un travail dans des multinationales, à la création de sa propre start-up.
Ainsi, après avoir fini ses études en France, il intégra les grands groupes d’import et export. « Et je me suis dit pourquoi ne pas créer ma propre start up? Et tout a commencé en 2018, quand j’ai commencé à simplifier le travail aux services prestataires qui sont connectés, avec une réservation en ligne », développe-t-il.
Ensuite, il conclut: « Le meilleur moyen de simplifier et de connecter se fait par l’apport de l’expertise. »
Enfin, des temps de networking et des rendez-vous B2B et B2F étaient également prévus. Afin de permettre aux participants d’échanger, d’identifier des investisseurs et des opportunités d’investissements parmi les participants. De même que de s’informer sur les dernières tendances en matière de financement, d’innovation et d’entrepreneuriat.