Un atelier de lancement officiel des activités du projet COPERNICEA aura lieu du 16 au 18 mars 2020 à Tunis. Cet atelier regroupera les points focaux désignés officiellement ainsi que les représentants des différentes institutions partenaires du projet.
Le programme COPERNICEA appuiera six pays africains francophones, dont la Tunisie, dans l’élaboration de comptes environnementaux. Et ce, selon la méthode CECN (Comptabilité Écosystémique du Capital Naturel) au service des Objectifs de Développement Durable.
Une convention de financement entre l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et l’Agence Française de Développement (AFD) a été signée à Paris. Notons que la convention vise la mise en œuvre du projet COPERNICEA.
Pour la Tunisie plus spécifiquement, il s’agit de contribuer à mieux évaluer le capital naturel du pays. Il s’agit également d’éclairer les choix d’investissements agricole, infrastructurel et touristique du point de vue de leurs impacts sur les écosystèmes, les ressources en eau, l’évolution du stock de carbone et l’usage des sols.
Un véritable changement de paradigme
La collecte et l’analyse d’images satellitaires- complétées par des données physiques et socioéconomiques- caractérisent l’usage des sols et l’état des écosystèmes. La comptabilité environnementale associée permet d’étudier les évolutions des écosystèmes et l’impact des investissements. Elle permet aussi d’évaluer le coût économique des restaurations écologiques qui seraient nécessaires. Cette convention permettra un véritable changement de paradigme. Ces nouveaux indicateurs devraient améliorer la prise de décision en matière d’investissement. Ils devraient aussi compléter la comptabilité nationale (croissance, emploi, marchés), qui jusque là ne tient pas compte des écosystèmes.
En effet, l’OSS, organisation internationale basée à Tunis, se chargera de la mise en oeuvre du COPERNICEA pendant quatre ans. Les pays-cibles (Burkina Faso, Guinée, Maroc, Niger, Sénégal et Tunisie) forment un échantillon d’États côtiers, sahéliens ou maghrébins. Ils sont tous confrontés à des défis majeurs en relation avec l’eau, le climat, l’usage des terres et l’érosion de la biodiversité.
Il s’agira ainsi d’établir un réseau national et régional de partage et d’échange d’informations et de données utiles et nécessaires à la Comptabilité écosystémique du capital naturel (CECN).
Au-delà, COPERNICEA constituera un référentiel accessible à tous les autres pays francophones d’Afrique et susceptible d’être répliqué à l’échelle continentale. Ce nouvel outil comptable permettra à l’ensemble des pays africains de s’inscrire dans l’agenda biodiversité. Et ce lors de la 15e conférence des parties (COP15) de la Convention sur la diversité biologique. La conférence aura lieu l’automne prochain, à Kunming, en Chine.
M.T d’après communiqué