Sortie du rapport du FTDES (Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux) du mois de février 2020 des mouvements sociaux, suicides et violence. Il en ressort que le deuxième trimestre devrait connaitre des revendications de nature économique et sociale. Et ce, notamment pour l’amélioration des conditions de vie. De même que pour demander l’application des clauses de la Constitution sur les droits fondamentaux. Avec la plus importante qui serait la justice sociale.
Le FTDES a tenu à souligner, en guise de conclusion de son rapport, qu’il est possible, à la lumière des résultats mensuels des mois de janvier et février 2020, de prévoir un démarrage du premier semestre assez mouvementé. Et ce, à la lumière des 1836 protestations, au cours des deux moins précités. Soit un taux de protestation dépassant 30 mouvements de protestations par jour.
Le FTDES a, en outre, fait observer que la formation du gouvernement a perturbé la performance de l’administration au cours du mois de février dernier. Les appréhensions ont prévalu en attendant la formation de ce gouvernement.
« Le mois de février 2020 constitue également l’ouverture sur le mois de mars. Ce mois (mars) représente une saison pour les mouvements de protestation. Et ce, selon la veille des trois dernières années. Avec environ 25 manifestations de protestation quotidiennes », souligne le FTDES.
Et d’ajouter que le mois de février 2020 a connu une moyenne quotidienne d’environ 24 mouvements protestataires. « L’Observatoire social tunisien n’a enregistré aucune réaction, ni des autorités locales, ni régionales ou centrales. Et ce malgré la forte fréquence des protestations collectives dans diverses régions », note le FTDES dans son rapport.
L’absence d’interaction des autorités avec ces mouvements de protestation s’explique par un contexte politique transitionnel. Ce contexte était notamment marqué par les concertations autour de la formation d’un nouveau gouvernement.
Notons que les mouvements de protestation de nature économique et sociale ont représenté également une grande part des manifestations de février. Avec environ 31% du total des manifestations observées et menées, dans leur majorité, par des familles, des habitants ou des chômeurs et des travailleurs. Ces catégories cherchaient à régulariser leurs situations, à réclamer un emploi ou à améliorer les services liés à la santé, les transports, la protection de l’environnement ou les services de base.