Le ministère de la Jeunesse et des Sports vient de reporter sine die toutes les manifestations sportives en Tunisie. Le même jour, l’OMS décide de relever le niveau de l’épidémie de Coronavirus au niveau de pandémie. Effrayant…
Après moult tergiversations, le ministère de la Jeunesse et des Sports finit par prendre le taureau par les cornes. Ainsi, il décidait, hier mercredi, de reporter sine die toutes les manifestations sportives. Et ce, qu’elles soient internationales, continentales, régionales et locales, programmées en Tunisie.
De même la décision de suspendre la participation de nos athlètes aux stages et aux manifestations sportives programmés à l’étranger. A l’exception des tournois de qualification olympique pour les jeux olympiques de Tokyo 2020.
De l’irresponsabilité du ministère des Sports
Toutefois, cette décision tardive intervient après la bourde du ministère de tutelle. Puisqu’il avait programmé, samedi et dimanche dernier, deux matchs chocs. D’une part entre l’Espérance de Tunis et Ezzamalek; et d’autre part entre l’Etoile du Sahel et le Wydad AC. Et ce, en présence de pas moins de 75.000 spectateurs. Un risque irréfléchi dont on ne connaît pas encore les répercussions.
Le fléau est à nos portes
Or, c’est une évidence qu’il faille désormais prendre les vraies mesures préventives pour contrecarrer le développement de ce terrible fléau. D’autant plus que notre pays est à une heure de Rome, la capitale d’un pays considéré comme l’un des épicentres du Covid-19.
Pour rappel, un 7ème cas confirmé de contamination par le coronavirus a été détecté en Tunisie et 2000 personnes sont placées en quarantaine. Heureusement que 750 d’entre elles ont quitté cette mesure d’isolement après 14 jours.
L’OMS : il s’agit d’une « pandémie »
Et comme les mauvaises nouvelles ont des ailes, comme le dit le proverbe français, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décrété, mercredi 11 mars, que l’épidémie du Covid-19- qui a contaminé plus de 110.000 personnes dans le monde depuis fin décembre- peut désormais être qualifiée de « pandémie ».
« Dans les jours et les semaines à venir, nous nous attendons à voir le nombre de cas, le nombre de décès et le nombre de pays touchés augmenter », avertit le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans une conférence de presse à Genève. Tout en appelant, une fois de plus, les pays à agir pour contenir l’épidémie, qui a déjà fait plus de 4000 morts dans le monde.
Apparu en décembre en Chine, le coronavirus affecte tous les continents, sauf l’Antarctique. De ce fait, il perturbe la vie quotidienne et économique dans un nombre croissant de pays.
Faut-il rappeler que le mot « pandémie » désigne une épidémie qui se répand à l’échelle mondiale. Et que le nombre de cas, en dehors de la Chine, a été multiplié par 13. En effet, le nombre de pays touchés a triplé, selon l’OMS.