Le mouvement Machrou3 Tounes a dit maintenir sa ligne d’opposition au gouvernement Fakhfakh. Ce qui a conduit, selon lui, à la constitution d’une coalition hétéroclite. Cette dernière se base sur les quotas et ne peut relever les défis auxquels est confronté le pays.
Dans un communiqué rendu public ce jeudi, le mouvement Machrou3 Tounes a indiqué que son bureau politique réuni dimanche 8 mars 2020, a discuté de « l’inadéquation entre les positions du parti et le vote de ses députés. Et ce, lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance pour le gouvernement (26 février 2020) ».
Ainsi, Machrou3 Tounes justifie cet état de fait. Et ce, par « la situation à l’intérieur du groupe parlementaire de la Réforme nationale ».
En effet, notons que le groupe de la Réforme nationale, présidé par Hassouna Nasfi (Machrou3 Tounes) est composé de 16 députés. Ces derniers appartiennent au mouvement Machrou3 Tounes (4), Nidaa Tounes (3), Al Badil (3), Afek Tounes (2), ainsi que des indépendants.
Selon le communiqué, le bureau politique de Machrou3 Tounes a chargé son président Mohsen Marzouk d’une mission. Ce dernier se devra d’entreprendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation.
En outre, le bureau politique a dit « axer (ses efforts) sur la création d’un pôle rassembleur. Sur la base des principes d’un mouvement national progressiste. Et ce, pour constituer une alternative à la coalition gouvernementale ».
Car, le bureau politique du parti impute « la responsabilité des résultats de la gestion actuelle du pays, aux choix du président de la République. Aussi bien qu’au parti Ennahdha qui détient la proportion la plus forte de ministres ».
Alors, le parti appelle à « la moralisation de la vie politique. Cette dernière est particulièrement dégradée et marquée par un discours violent takfiriste et populiste ».
Enfin, concernant le Coronavirus ou COVID-19, le bureau politique de Machrou3 Tounes demande aux autorités de mettre en place une stratégie globale pour contrer sa propagation; ainsi que de protéger les Tunisiens. En particulier, dans les régions marginalisées et en faveur des catégories les plus démunies.
Avec TAP