L’Union européenne vient d’injecter des centaines de millions d’euros dans des programmes de recherche scientifique. Et ce, sur le développement d’une nouvelle génération de tests rapides. Ils concernent la détection et l’identification du COVID-19. Ainsi qu’un vaccin adéquat d’ici l’hiver 2020. De même, des entreprises renommées sont en course pour ces défis d’importance mondiale.
Depuis l’Indépendance, la Tunisie mise sur la santé et l’enseignement afin de former des compétences pour le développement social et économique du pays. Pourtant au cours des dernières années, le nombre des doctorants au chômage n’a cessé d’augmenter. De même le nombre d’ingénieurs qui quittent le pays s’accroît chaque année. Ceci, faute d’une réforme profonde du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui ne colle pas avec le tissu industriel.
Pourtant, la Tunisie a pu offrir au monde des travaux de recherche non-négligeables, dans différentes disciplines. Et ce, malgré ses difficultés financières et la restriction de ses moyens en matière de recherche scientifique. Laquelle reste une recherche scientifique diplômante.
De leur côté, depuis quelques années, des pays comme l’Allemagne, la France, les USA, le Japon, la Suisse et l’Angleterre se sont penchés sur la recherche scientifique pluridisciplinaire.
Les nanosciences et les nanotechnologies
Le progrès de la microélectronique, la miniaturisation des composants microélectroniques (ex: transistor MOSFET), la fabrication des nanomatériaux de quelques nanomètres d’épaisseur (nanoparticules, graphène, nanotubes de carbones, Core-Shell, etc…) ont engendré une avancée dans la médecine, la bio-photonique, la chimie, la biophysique moléculaire, la métrologie, l’informatique et la science des « Data ».
D’ailleurs, les nanotechnologies s’imposent comme une alternative aux techniques de référence de détection et d’identification relativement coûteuses et lentes. A titre d’exemple la PCR en temps réel du COVID-19.
Ainsi, les laboratoires internationaux se sont lancés déjà pour proposer des plateformes miniatures. Ils possèdent des dispositifs microélectroniques avec une cellule micro-fluidique intégrée pour une analyse multiple. Ceci étant à faible volume et avec une lecture optique (Résonance plasmonique de surface, photonique, Interférométrie Mach-Zehnder, etc…) ou électrique (microélectrodes interdigitées, structure MOSFETs, Silicon On Insulator technology, MEMS) du CODIV-19.
Le glucomètre (disponible dans les pharmacies) est un bon exemple de plateforme miniature pour la mesure de la concentration de glucose dans le sang. L’auto-surveillance glycémique est née dans les années 1970. Elle s’est répandue rapidement et à grande échelle. Ce glucomètre permet pour le patient diabétique, de mesurer et surveiller lui-même son taux de sucre dans le sang à l’aide d’un lecteur de glycémie.
Mettre en place un comité scientifique de sécurité nationale et de veille technologique
Seul le laboratoire de référence de Charles Nicolle qui est en train de faire les analyses sur les patients atteint du COVID-19. Les laboratoires de l’Hôpital Militaire et de L’Institut Pasteur ne sont pas entrés en action pour le moment. La Tunisie a pu se préparer à une telle pandémie. Et ce, en mettant en place un centre de recherche pluridisciplinaire de sécurité nationale de référence pour la détection et l’identification des agents chimiques et biologiques. Elle y a associé des entreprises nationales.
La mise en place d’un « comité scientifique de sécurité nationale et de veille technologique » est devenue indispensable. Son rôle est de définir une stratégie nationale d’action dans le cas d’une pandémie. Éventuellement aussi les attaques chimiques ou biologiques qui touchent la sécurité nationale.
Au final, ce comité scientifique pourra proposer une réforme nationale du système éducatif (à tous les niveaux). Et ce, conformément aux progrès technologiques dans le monde.