La direction de l’Espérance pense à son bourreau, le technicien français Patrice Carteron. Suite à son élimination précoce en Ligue des champions d’Afrique face au Zamalek et à la deuxième finale de Super Coupe perdue à Doha.
Pour le président de l’Espérance Sportive de Tunis, Hamdi Meddeb, l’élimination précoce de son club aux quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique, était la goutte qui faisait déborder le vase.
Un comportement irresponsable
Or, ce n’est pas tellement l’humiliation subie au Caire face au Zamalek en quart de finale aller qui a scellé le sort de l’entraîneur des Sang et Or, Mouine Chaabani. Mais son comportement irresponsable et inacceptable aux yeux du mécène de l’Espérance.
En effet, lors du match du Caire, le coach et son adjoint Majdi Traoui se sont illustrés par leur agitation extrême sur le terrain. Alors qu’il se devait de calmer ses joueurs après le deuxième but reçu. Et qu’il était encore possible de revenir dans la partie. A peine s’ils n’appelaient pas les joueurs à se révolter contre l’arbitre en usant même de la violence.
D’ailleurs, son comportement indigne était lourdement sanctionné par la CAF. Résultat? Un joueur suspendu au match retour et un staff technique qui dirigeait la rencontre sur les gradins du stade de Radès par personne interposée. Le comble.
Patrice Carteron gagne par K.O
Ainsi, Mouine Chaabani perdait une nouvelle manche face à Patrice Carteron, le coach du club cairote de Zamalek. Et ce, pour la troisième fois consécutive.
Puisque, déjà, le technicien français avait défié son vis-à-vis tunisien. Et ce, en remportant à la barbe de l’Espérance la Super Coupe d’Afrique, à deux reprises. D’abord, une première fois la saison dernière. Quand il était sur le banc du Raja Casablanca et que les Sang et Or étaient supérieurs à tous les niveaux. Carteron réussissait, par un habile coaching à changer la donne et à sauver sa saison. Alors que son équipe était au bas du tableau de la Boutoula marocaine.
Puis, rebelote cette année. Le club de Beb Souika était encore éliminé à la Super Coupe d’Afrique de Doha par le Zamalek. Et devinez qui était aux commandes du club cairote? Un certain Patrice Carteron, 50 ans. Lui qui, par son réalisme et sa bonne lecture du jeu, surclassait encore une fois le coach espérantiste.
Manifestement, ce dernier avait du mal à déchiffrer les plans du technicien français. Lequel, en vieux renard, tissait sa toile et avançait ses pions tel un joueur d’échecs chevronné. Avec toujours un coup d’avance sur son jeune adversaire de 37 ans.
Ainsi, les troisièmes retrouvailles au niveau des quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique étaient un triste remake des deux Super Coupe ratées.
Chaabani poussé vers la sortie
Même si Chaabani a à son actif deux sacres africains, il est désormais poussé vers la sortie. Et la direction de l’Espérance de Tunis semble penser déjà à l’ex-coach du TP Mazembe pour le remplacer.
Selon des sources concordantes, l’EST compterait profiter de la crise financière que traverse le club Égyptien afin d’attirer le technicien français. D’autant plus que, selon les dernières nouvelles, le Zamalek semble avoir du mal à verser les salaires de ses joueurs et de son staff technique.
Cependant, le président Mortada Mansour qui ne laissera pas facilement filer sa pépite, fait déjà monter les enchères. Il assure: « Le contrat de Patrice Carteron sera renouvelé. D’ailleurs, il ne s’est pas plaint des deux mois de salaires en retard. Il n’y a pas d’obstacle pour qu’il continue avec nous; surtout qu’il a l’habitude de prolonger chaque saison ».
Et si le technicien français recevait de la part de l’Espérance « une offre qu’on ne peut pas refuser »?