Une étude alarmiste a été publiée récemment par les meilleurs scientifiques britanniques. Cette dernière démontre qu’en l’absence de mesures particulières pour contrôler la pandémie, près de 2,2 millions d’Américains et 510 000 Britanniques succomberaient au Covid-19. Résultat!
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont commencé, cette semaine, à durcir leur politique pour lutter contre la propagation du Covid-19. En effet, fini, la théorie de la « Herd immunity » tant clamée par Boris Johnson. Fini aussi le temps où le président américain Donald Trump invoquait le « miracle du printemps”. Ce dernier supposait que la hausse de température ferait disparaître miraculeusement la pandémie. Et ce, quand état d’urgence et confinement sont les nouveaux mots d’ordre ailleurs.
UK: Boris Johnson change son fusil d’épaule
En effet, le Premier ministre britannique Boris Johnson a considérablement intensifié la réponse du pays au coronavirus dès lundi. Le changement de politique intervient après que la réponse de Johnson à la crise a fait l’objet de très vives critiques. Les britanniques ont pensé qu’il prenait à la légère cette pandémie mondiale.
Ce changement de ton doit aussi beaucoup à une étude scientifique britannique rendue récemment publique. Cette étude dresse un tableau très sombre: il prévoit qu' »en l’absence de mesures particulières pour contrôler la pandémie, près de 2,2 millions d’Américains et 510 000 Britanniques succomberaient au Covid-19. Il estime aussi que plus de 80% de la population des deux pays seraient contaminés et que le système de soins saturerait en un peu plus de deux semaines. Et les besoins en lits d’hôpitaux seraient trente fois supérieurs à la capacité d’accueil au Royaume-Uni et aux États-Unis. »
Pour ce faire, les scientifiques partent des dernières données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur le nombre de contamination du Covid-19. Auxquelles ils ont appliqué les modèles de propagation des principales pandémies de grippes.
D’après eux: le monde n’a rien connu de similaire depuis l’épidémie de grippe espagnole de 1918-1919. Elle avait fait entre 50 et 100 millions de morts.
Covid-19: les options possibles pour les gouvernements
Face à cette menace, ces scientifiques jugent que les gouvernements de tous les pays n’ont que deux options. Elles nécessitent chacune, de lourds sacrifices sociaux et économiques dans la durée.
D’abord, la première approche consiste à l’atténuation de la propagation. Et ce, en instaurant diverses mesures tels que l’isolement des personnes à risque. Ainsi que la mise en quarantaine des familles d’individus contaminés et l’interdiction de rassemblement. Cette mesure a été privilégiée par le gouvernement britannique.
Quant à la seconde approche, la « politique d’éradication du virus n’est accessible qu’aux pays qui peuvent en payer le prix ».
En effet, cette approche requiert un confinement de l’intégralité de la population. Ainsi que la fermeture des écoles et des universités. Et ce, pour limiter au maximum les déplacements. Une mise à l’arrêt de la vie d’un pays. Ces mesures rappellent celles mises en place en France, en Italie et en Espagne. L’étude de l’Imperial College de Londres estime que cette politique doit s’étaler sur « au moins cinq mois pour être efficace ».