L’Afrique a besoin d’urgence d’une relance économique à hauteur de 100 milliards de dollars américains.C’est ce qui ressort d’une réunion virtuelle, des ministres africains des Finances, tenue récemment.
Et ce pour un échange d’idées sur les efforts de leurs gouvernements respectifs. Le but est ainsi de faire face aux impacts sociaux et économiques du COVID-19 sur l’Afrique.
Selon un communiqué, publié lundi, par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), relevant de l’Organisation des Nations Unies (ONU), les ministres revendiquent, ainsi, « l’exonération de tous les paiements d’intérêts, estimée à 44 milliards de dollars américains pour 2020. Ainsi que l’extension possible de la dérogation à moyen terme. Lesquels fourniront un espace fiscal et des liquidités immédiats aux gouvernements, dans leurs efforts visant à lutter contre la pandémie de COVID-19 ».
Les ministres ont souligné que sans efforts coordonnés, la pandémie de COVID-19 aura des implications importantes et néfastes. Et ce sur les économies africaines et la société dans son ensemble.
« Les prévisions économiques initiales dans la plupart des économies sont en moyenne, revues à la baisse. Et ce de 2 à 3 points de pourcentage pour 2020 en raison de ladite pandémie« .
Toujours selon la CEA, « l’exonération des paiements d’intérêts devra inclure non seulement les paiements d’intérêts sur la dette publique. Mais, également sur les obligations souveraines ».
Des mesures exceptionnelles pour les Etats fragiles
Pour les États fragiles, les ministres conviennent de la nécessité d’envisager l’exonération de capital et d’intérêts et d’encourager l’utilisation des installations existantes de la Banque mondiale. Ainsi que du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque africaine de développement (BAD) et d’autres institutions régionales.
En outre, les ministres ont mis l’accent sur la nécessité de soutenir le secteur privé et de protéger les plus de 30 millions d’emplois à risque. En particulier dans les secteurs du tourisme et des compagnies aériennes à travers le continent.
Dans d’autres secteurs essentiels, notamment l’agriculture, les importations et les exportations, les produits pharmaceutiques et les services bancaires. De plus, les ministres ont convenu que tous les paiements d’intérêts et de capital sur la dette des entreprises. Ainsi que les baux, les facilités de crédit accordées, les mécanismes de refinancement et les mécanismes de garantie. Ces derniers devront être utilisés pour exonérer, restructurer et fournir de la liquidité en 2020.
Une ligne de liquidité devra également être mise à la disposition du secteur privé pour garantir la continuité des achats essentiels. Et ce pour que toutes les PME dépendantes du commerce puissent continuer à fonctionner. Ces mesures, comme convenues, doivent accompagner une politique d’ouverture des frontières commerciales.
À cet égard, les ministres ont fait remarquer que l’Europe et les États-Unis, en particulier. Ces dernières peuvent intégrer cela dans le cadre de leur relance à leurs systèmes privés et financiers.
Avec TAP