Dur, dur de vivre avec des regrets en se disant que ça aurait pu être mieux. Les Tunisiens auront cinq années supplémentaires pour saisir toute l’étendue du choix électoral qu’ils viennent de faire, même si renvoyer ceux qu’ils ont élus reste toujours une option.
Les Tunisiens ont eu près de dix ans pour ruminer leur désenchantement et leur immense frustration. Cinq ans, cela peut paraître long, interminable. Et s’il en était besoin, l’arrivée de Rached Ghannouchi au perchoir va nous conforter un peu plus dans la conviction que le pays est bien entré dans une phase dont on peut facilement deviner où elle va nous mener, si on reste les bras croisés. Mais quand va-t-on enfin comprendre que l’islam politique ne peut pas être la solution que le pays attend ?
Onze millions, quelques poussières, et des problèmes à la pelle à régler pour le gouvernement Fakhfakh. Et faire baisser la température, serait déjà pas mal. Il y a tellement d’inacceptables.
Le regard bleu azur de celui que le Président de la République a choisi. Le visage franc de celui qui veut montrer qu’il n’a rien à cacher. Suffiront-ils à faire revenir la confiance ? Ou bien Elyès Fakhfakh sera-t-il un apprenti sorcier de plus ?
Il n’y a rien de pire pour un pays que de se laisser entraîner par des courants rétrogrades dans une approche politique où la question identitaire joue un rôle central.
Quand le débat est déplacé pour être lié à la religion et à ses interprétations, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il prenne de la hauteur. Il ne faut pas non plus se demander pourquoi il y a tant de visages qui dégoulinent de haine.
Quand on se positionne en hérauts de la vertu et que la querelle entre vrais et faux révolutionnaires prend le dessus. On aura beau le passer sous silence, les statistiques le montrent très bien. Le fossé entre les pauvres de ce pays et ses riches ne cesse de s’agrandir.
A quoi faut-il s’attendre selon vous ?