Il est clair que l’épidémie du Covid-19 aura des conséquences sur notre santé mentale. Des troubles de l’humeur, des crises d’angoisse, des symptômes post-traumatiques… Plus on accumule ces risques, plus il y aura des « coûts psychologiques » potentiels. Insaf Robbana, psychologue, nous livre son diagnostic sur le Coronavirus et les états anxieux.
Elle souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que l’apparition du Covid dans nos vies si bien réglées d’habitude a créé le chaos.
Elle précise dans ce contexte: » Et surtout il a ravivé « un conflit qui survient lors de la confrontation de l’individu aux fondamentaux de l’existence ». Tout d’un coup on est confronté à la solitude, au silence, au temps. Ainsi que les distractions quotidiennes auxquelles chacun de nous a recours pour remplir son vécu de tous les jours. Parmi ces situations « limites » ou frontières comme on les qualifie souvent figure la confrontation à sa propre mort. Surgit dès lors un conflit existentiel entre cet isolement absolu et notre désir de contact, de protection, d’appartenance à un tout qui nous dépasse. «
Et de poursuivre: « Ce qui va surgir alors une angoisse diffuse et incontrôlable face à une situation qui nous envahit de toutes parts. Elle laisse dans son sillage de très minces barrières pour se prémunir contre la douleur de l’incertitude du lendemain « .
Soyons solidaires, responsables , et confiants
Et d’ajouter: « Une peur qu’il est impossible de comprendre et de situer. Elle ne peut être affrontée et devient plus terrible encore en générant de l’impuissance. Ce qui va intensifier l’angoisse. Nous voilà donc confrontés à cet inconnu qui au fil des jours ne cesse de nous terrifier. Car c’est surtout la peur du néant et du vide qui ravive ce sentiment d’impuissance ».
De ce fait, la grande question est de savoir que peut-on faire pour réduire cette angoisse? Elle a répondu: « Soyons solidaires, responsables et confiants. Ce n’est que comme ça que nous pourrons vaincre cette situation de mal-être qui est notre lot à tous ces jours-ci ! Et essayons de redéfinir ce que nous avons placé comme priorités. Et surtout essayer de profiter de l’instant présent pour améliorer la communication avec nos proches ».