A Mnihla, des mouvements de protestation ont eu lieu en ce lundi par les habitants de ladite cité( gouvernorat de l’Ariana ). Pour cause : absence d’aide ainsi qu’épuisement des stocks de produits de première nécessité.
Ainsi, Mnihla connait des mouvements de protestation, ayant conduit à couper les routes mais aussi à incendier des pneus.
La certitude entre la colère et le désespoir sont autant d’ingrédients pour le déclenchement de la protestation.
Cela nous incite à nous demander quelle est donc cette Tunisie de neuf ans après la révolution ? Il est clair que les problèmes socio-économiques se sont cumulés. Et tout semble revenir à la case de départ. Mais la grande question est de savoir quelles sont les solutions à apporter ?
Le social est certes fondamental. Mais au social se greffent d’autres problématiques, des problèmes générationnels, régionaux et d’autres de tout ordre qu’il faut traiter.
Il faut que l’on soit honnête, on se retrouve avec une autre Tunisie abandonnée à son sort. D’ailleurs, ce constat demeure toujours d’actualité. C’est ce qu’a soulevé Khayam Turki, président de « Joussour » dans une interview accordée à leconomistemaghrebin.com
Il déclare: « Une autre Tunisie non structurée, déconnectée des institutions nationales, qui ne se reconnaît pas dans les partis existants, mais qui constitue une masse considérable de Tunisiens et de Tunisiennes. D’ailleurs, elle est probablement majoritaire . Géographiquement, on pourrait dire c’est telle ou telle région qui est déconnectée, mais en fait c’est beaucoup plus complexe car les masses déconnectées du pays se trouvent partout aujourd’hui, que ce soit dans l’urbain que le périurbain. Ce problème est fondamental et ce n’est pas avec des lois classiques que l’on va y remédier. Il faut changer de paradigme et avoir le courage de le faire. »