Habib Haj Gouider, président de l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et Etablissements Financiers (APTBEF), a été l’invité ce matin de la radio Express FM. Et ce, dans le cadre de la 2ème édition de ses Journées Spéciales qu’elle organise sur le financement en temps de crise. Ainsi que sa contribution au plan de lutte contre l’épidémie COVID-19.
Pour les crédits des particuliers ayant un revenu mensuel de moins de 1000 dinars : Habib Haj Gouider a assuré que les banques ne procéderont pas à des prélèvements des mensualités.
« C’est un engagement bancaire net et précis. Pour les ratés, les banques qui ont prélevé des mensualités (échéances) sur les crédits visés par la circulaire de la BCT vont devoir l’annuler. Et leur permettre ainsi de récupérer les montants prélevés », a-t-il précisé. S’agissant des entreprises, la décision de suspendre le prélèvement quant aux crédits est appliquée à la demande.
Par ailleurs, pour les crédits des particuliers, dont le revenu mensuel dépasse les 1000 dinars, le Président de l’APTBEF a précisé que cette population n’est pas concernée. Et ce, de manière automatique et/ou systématique. Et d’ajouter que la décision est laissée à la banque. Elle est ainsi appréciée par la banque selon plusieurs paramètres (historique du client, relation bancaire…). « Nous sommes responsables de notre portefeuille client », affirme Habib Haj Gouider.
De plus, s’agissant de la clientèle « entreprises » : Habib Haj Gouider a tenu à souligner que le secteur bancaire finance directement les secteurs économiques. Et ce, à hauteur de 95%.
Au final, « il faut assurer aux TPE /PME les financements nécessaires de ses activités en cette période exceptionnelle. Le secteur a prouvé sa réactivité. Et ce dès la première semaine du confinement. Bien qu’il s’agit d’un nouveau scénario inattendu ! Certaines banques ont entamé la création de plateformes. L’objectif étant de mieux communiquer et expliquer à leur clientèle les modalités d’application des mesures exceptionnelles. On est là. La Tunisie a besoin de nous », a précisé Habib Haj Gouider.
M.T