Ahmed Nejib Chebbi, le président du Mouvement démocratique, revient sur le discours du président de la République. Selon lui, il ne mérite pas d’être commenté. Car, il s’agit de la même démarche provocatrice. Celle de monter les Tunisiens les uns contre les autres, avec les mêmes motifs et pour les mêmes fins. A savoir, la bataille des pouvoirs… entre les trois présidences.
Ainsi, Ahmed Nejib Chebbi souligne via un post: « La situation est beaucoup plus dangereuse qu’elle n’y paraît. On ne peut plus tolérer de querelles entre des factions qui veulent apprendre l’art de la politique au détriment des capacités des Tunisiens. »
Selon lui, la solution est claire: sauver des emplois et prêter main-forte à ceux qui en ont besoin et à ceux aux besoins spécifiques.
En outre, il ajoute: « Nous ne connaissons pas encore les actions du gouvernement encore moins ses décisions; mais cela n’empêche que la situation ne peut pas continuer ainsi. Il faut préserver les moyens de subsistance et les emplois des citoyens. »
Par ailleurs, il indique: « Tant que je ne connais pas la vérité sur ce que représentent les cinquante dinars pour les familles nécessiteuses, ou les subventions allouées par le ministère des Affaires sociales à six cent cinquante mille citoyens, je propose que l’État garantisse ce dont les familles fragiles ont besoin. Par des provisions nécessaires pendant un mois ou deux. »
« L’État irakien a fourni à chaque famille ses besoins de base »
Revenant sur la guerre en Irak et comment l’Etat irakien a pu faire face aux besoins fondamentaux de son peuple. Il précise dans ce contexte: « L’Irak a vécu onze ans sous le blocus total, a assisté son peuple en nourriture et en médicaments et a participé à l’exportation de pétrole. Malgré le blocus et les zones urbaines, l’État irakien a pu fournir gratuitement un niveau minimum de nourriture à toutes les familles irakiennes, sans discrimination. L’État a fourni à chaque famille ses besoins de base, avec une part estimée qu’il distribue aux magasins. De sorte que chaque magasin distribue à ces familles, en échange d’un reçu donné par l’État. Nous ne sommes pas un État pétrolier. Mais sommes-nous incapables de fournir un million de citoyens tunisiens issus de groupes vulnérables? Ce qu’a pu faire l’État irakien avec dix-huit millions de citoyens et pendant onze années consécutives? »
Et de conclure: « Je pense qu’il est préférable de fournir de la nourriture et des besoins de base minimum à un million de citoyens tunisiens issus de groupes vulnérables. Plutôt que d’offrir des subventions financières dont nous ne savons pas ce qu’elles représentent pour eux. Alors il est plus efficace de parler de leur situation que de les inciter contre leurs concitoyens, sous prétexte de différences de classe. C’est une provocation qui ne sert que les intérêts et les objectifs de la sphère politique. »