Appel à la solidarité, ce n’est pas un simple slogan, mais des actions concrètes. Si chacun y met du sien, on peut s’en sortir.
L’appel à la solidarité demande un effort collectif. Pour une bonne partie des citoyens, qu’ils soient des entrepreneurs ou non, chacun aide du mieux qu’il peut.
Khaled Abdeljaoued, directeur de OneTech, du groupe Sellami, revient sur la distribution des aides via un post. Il estime : »Tous les protagonistes me confirment la disponibilité des solutions techniques. Y en a même qui sont opérationnelles (exemple Mobicash) et généralisables de suite… »
Et de poursuivre : « Le seul souci de nos « bien pensants » est le risque de fraude. C’est vrai, c’est un risque. Mais il y a moyen de minimiser ce risque avec un contrôle CIN au niveau des opérateurs et un check au niveau du ministère des Affaires Sociales ou des services fiscaux. Il faut accepter 1% ou 2% de brebis galeuses… »
Kabil Daoud : « Vivre dignement »
Kabil Daoud, quant à lui, tire la sonnette d’alarme, en soulignant : « Ce que demandent ceux dont ils sont dans le besoin c’est de vivre dignement. Ce qui est en train de se passer est tout bonnement honteux. Ce que je craignais est malheureusement en train de se produire. »
Et d’ajouter : « Un homme qui gagne sa vie en faisant des travaux de bricolage et du jardinage, vient de m’appeler en pleurant en me suppliant de lui donner du travail. Il n’a plus de quoi s’acheter à manger, et m’a juré qu’il n’a pas le Corona et qu’il est prêt à travailler pour gagner sa croûte. Ses clients habituels l’ont tout simplement lâché. Je l’ai aidé et donné de quoi passer ces temps difficiles contre une promesse qu’il travaillerait après la crise. Cet homme ne demande pas l’aumône, il veut vivre dignement de son travail ».
Et de poursuivre : « En gros, un message pour les artistes de la panique/on va tous mourir, ayez au moins la décence de continuer à payer les gens qui avaient l’habitude de travailler pour vous. Même si pour quelques temps, c’est vous qui ferez le ménage et jardinerez à leur place. C’est pas grave, parce que les conséquences si on laisse les gens crever de faim seront bien pires que les quelques efforts que vous aurez consentis. A la base, je pense même que les conséquences seront bien pires que la maladie qu’on essaie de fuir.
J’ai réglé la situation de cet homme, mais ça n’est qu’un cas parmi une immensité de situations similaires. Chacun doit prendre ses responsabilités ».
Sonia Hachicha : « Aider les plus démunis »
Sonia Hachicha, traductrice, souligne pour sa part, que l’appel à la solidarité, c’est penser à aider les plus démunis. Elle déclare à ce niveau : « Vous avez pensé à donner un panier de courses de base à la femme de ménage, au gardien de l’immeuble, à l’éboueur du quartier, au jardinier ou à un ouvrier de chantier ? Vois n’en connaissez pas ? Faites un virement à SOS Village d’enfants, à l’UTSS, l’INPE, ce ne sont pas les causes qui manquent ».
Elle conclut : « Demandez à la femme de ménage de prendre une carte bancaire prépayée chez la poste (e-dinar) ou les banques de la place. Vous pouvez mettre de l’argent dessus à travers un DAB ou par la carte e-dinar sur l’application /site web www.sobflous.tn
Il n’est pas impossible d’aider son prochain. Mais blâmer les autres n’a jamais aidé personne. Alors de grâce, arrêtons ces mascarades à la Robespierre (on connaît tous son histoire et sa fin peu glorieuse) ».