Des responsables à l’UTICA et de la CONECT ont qualifié les propos du Chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, sur le secteur privé de « positifs et rassurants ». Mais ils « doivent être concrétisés et généralisés sur tout le tissu économique ».
Lors de son interview d’hier, Elyes Fakhfakh a catégoriquement nié toute « velléité de confiscations d’avoirs ». « Nous sommes en état de guerre et nous mobiliserons les ressources financières nécessaires à cette guerre. Notre vœu est de ne pas avoir à appliquer des taxes exceptionnelles », a-t-il dit.
A cet égard, le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi, a souligné que la centrale patronale soutient, à son tour, le secteur privé. Elle conteste « tout monopole et contrebande ».
Et d’ajouter: « Nous appelons le gouvernement à concrétiser les mesures gouvernementales pour soutenir les entreprises économiques. Ainsi qu’à généraliser ses mesures sur les entreprises qui ont eu des problèmes avant la crise du Covid-19 ».
M. Elloumi a rappelé que le Chef du gouvernement avait annoncé, le 22 mars 2020, l’ouverture d’une ligne de financement de 300 MDT. Et ce, pour soutenir les travailleurs au chômage technique. Il s’est interrogé sur la durée d’octroi de ces subventions. Et si cette subvention est mensuelle ou si elle sera accordée en une seule tranche.
En suite, il a appelé le secteur bancaire à coopérer avec les entreprises. A travers la mise à leur disposition des financements nécessaires. Tout en estimant que cet appui devra cibler toutes les entreprises sans exception. Dont celles qui affrontent des difficultés avant même cette crise.
Hichem Elloumi a fait savoir que l’UTICA a appelé les entreprises privées à verser les salaires du mois de mars à leurs travailleurs. Et ce, compte tenu de la conjoncture que traverse le pays.
CONECT propose que l’Etat émet un emprunt obligataire auquel contribuent toutes les entreprises
Pour le président de la CONECT, Tarek Cherif, les messages de M. Fakhfakh étaient clairs et réconfortants.
En effet, il a souligné que plus de 700 mille PME requièrent un soutien gouvernemental. D’autant plus qu’elles constituent l’épine dorsale de l’économie et qu’elles affrontent des difficultés.
Ce dossier ne peut pas être résolu, selon lui, à travers la soumission des entreprises à des nouveaux impôts. Mais via l’identification de nouvelles pistes de financements.
Dans ce sens, M. Cherif a proposé que l’Etat émet un emprunt obligataire auquel contribuent toutes les entreprises. Pour lui permettre de mobiliser des ressources supplémentaires et épargner les entreprises davantage d’impôts.
(Avec TAP)