Le Chef du gouvernement a affirmé lors d’une interview accordée à la télé nationale et à El Hiwar Ettounsi, hier, 3 mars, la révision à la hausse de l’enveloppe total alloué pour faire face au chômage technique. Il affirme que ce fonds s’élève désormais à 300 millions de dinars, avec une rallonge de 100 millions de dinars.
Cette mesure vient répondre, entre autres, aux revendications de la centrale patronale (l’UTICA). Cette dernière ne manque pas d’exprimer son inquiétude face à la situation des entreprises dans cette situation critique. En effet, quelques heures avant l’interview. L’UTICA a publié un communiqué rappelant les difficultés des entreprises
L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat – UTICA exprime son inquiétude quant à la situation des milliers de commerçants et d’artisans dont l’activité s’est arrêtée à cause du confinement général.
Dans un communiqué rendu public hier, la centrale patronale affirme que ces catégories ne parviennent plus à subvenir aux besoins de leurs familles. Ainsi, l’UTICA s’alarme des répercussions de la crise sur les PME. Car, plusieurs PME ne sont plus actives pour une raison ou pour une autre, d’après la même source. De même, les PME font face à des difficultés de financement.
D’ailleurs, pour cette raison, la centrale patronale appelle le gouvernement à intervenir pour soutenir les PME. Et ce, afin qu’elles puissent surpasser cette situation critique pour assurer la même cadence d’exportation et de création d’emploi.
Sur un autre volet, l’UTICA affirme que les entreprises qui continuent leurs activités actuellement ont déjà obtenu les autorisations nécessaires. Ces entreprises exercent dans des secteurs vitaux. Il s’agit de la production de produits alimentaires et sanitaires, de médicaments et de produits d’hygiène; ainsi que le transport et la distribution. Et ce, conformément aux mesures de lutte contre le Covid-19.
Par ailleurs, la centrale patronale affirme qu’elle ne prend la défense que des entreprises qui exercent dans le cadre de la loi et qui travaillent dans le cadre de la transparence. Pour cette raison, l’UTICA condamne fortement la spéculation et la hausse des prix. Et de rappeler que le secteur formel est la grande victime du secteur informel.
L’UTICA affirme son attachement au dialogue social responsable et à la paix sociale. Elle affirme également que le capital humain est une composante essentielle de l’entreprise. L’organisation nationale rejette, également, toutes les accusations contre les entreprises. Elle rappelle que dans ce contexte le pays a besoin d’union et de solidarité. Et ce, pour se mobiliser contre les répercussions négatives de la pandémie de Covid-19.
Enfin, tout en rappelant que l’organisation est apolitique, l’UTICA condamne « la pression exercée sur des hommes d’affaires pour financer la vie politique ».