L’Observatoire national de l’énergie et des mines relevant du ministère de l’Energie, des Mines et de la Transition Énergétique vient de publier le rapport mensuel de la conjoncture énergétique relatif au mois de février 2020. Il s’agit notamment du bilan de l’économie d’énergie, d’exploration et de la production et de la consommation d’hydrocarbures ainsi que de l’électricité et des énergies renouvelables.
Il ressort de ce rapport que la production nationale de pétrole brut s’est située à 273 Kt à fin février 2020. Elle a enregistré une baisse de 5% par rapport à fin février 2019. Notons que la production nationale a continué à enregistrer une baisse dans plusieurs champs. Par exemple, au champ Cherouq, la production a baissé de 27%.
En Tunisie, la production journalière de pétrole est passée de 37,4 mille barils/j à fin février à 35,4 mille barils/jour à fin février 2020.
S’agissant de la consommation d’hydrocarbures, la demande nationale de produits pétroliers n’a pas connu un changement significatif. Elle a enregistré, entre fin février 2019 et fin février 2020, une légère hausse de 1% pour se situer à 740ktep. Selon le même rapport, cette augmentation est due principalement à la hausse de la demande de gasoil de 4%, des essences de 3% et de GPL de 2%.
Représentant 61% de la consommation totale des produits pétroliers, la consommation de carburants routiers a augmenté, à fin février 2020, de 4% par rapport à la même période.
Energie primaire
Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 0.66 Mtep à fin février 2020. Elle a ainsi enregistré une baisse de 9% par rapport à la même période de l’année précédente. Et ce à cause, surtout, de la régression des ressources en gaz naturel.
Le rapport souligne que les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz. Ces deux ressources participent, toutes les deux, à hauteur de 82% de la totalité des ressources d’énergie primaire du pays. La part de l’électricité renouvelable reste timide. Elle ne représente que 1% des ressources primaires.
S’agissant de la demande d’énergie primaire, elle est restée quasi-stable les deux premiers mois de 2019 et les deux premiers mois de 2020 pour se situer à 1,57Mep. La demande de gaz naturel à baisse de 1% alors que celle des produits pétroliers a augmenté de 1%.
Selon le même rapport, la répartition de la demande a peu changé dans l’espace d’une année, en effet, le gaz naturel représente 53% à fin février 2019 et 52,5% à fin février 2020. Ainsi, le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin février 2020, un déficit de 0,92 Mtep contre 0,85 Mtep enregistré à fin février 2019.
Indépendance énergétique et échanges commerciaux
En effet, le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire s’est situé à 42% à fin février 2020 contre 46% à fin février 2019. Notons que sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 36% à fin février 2020 contre 38% à fin février 2019.
Au niveau des échanges commerciaux, les exportations des produits énergétiques ont enregistré une diminution en valeur de 6% accompagnée par une hausse des importations en valeur de 11%. En effet, le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 1027 MDT durant les deux premiers mois de 2019 à 1195 MDT durant les deux premiers mois de 2020, soit une baisse dégradation de 16% et ce tenant compte de la redevance du gaz algérien exporté.