L’idée du confinement total peut paraître, pour certains, anodine, mais quand un pays se trouve dans un état d’urgence sanitaire, il va falloir opter pour des mesures de prévention et d’anticipation. Certains métiers nécessitent la présence physique alors que d’autres non. Le télétravail et l’enseignement à distance semblent incontournables.
Aujourd’hui, le confinement a ses avantages et ses inconvénients. Il est important d’en tirer les leçons qui s’imposent. Pour Slim Tlatli, ancien ministre du Tourisme : »Cette crise a mis à découvert les vulnérabilités et les faiblesses de notre modèle économique. On ne peut plus se permettre de faire les choses comme par le passé ».
Il ajoute : « La démocratie est à revisiter : entre libertés et bonne santé dans le proche avenir (restriction des déplacements, géolocalisation des personnes infectées …) ». Mais ce qu’il faudrait par-dessus tout, c’est de parer dès à présent aux retombées socio-économiques. En prenant des mesures qui soutiennent la conjoncture actuelle. Telle celle de l’instauration d’un revenu universel de base (Universal basic income) et la couverture universelle de santé et le mode de leur financement. Il s’agit, poursuit-il, d’un sujet en débat depuis quelques années et qui revient en force aujourd’hui. Même si les avis divergent, il y a les pour et les contre.
Slim Tlatli estime que le rôle de l’Etat devrait revenir avec force, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation
En somme, il conclut: « La prépondérance de la digitalisation dans le nouveau modèle de développement du secteur financier, de l’éducation et de la santé (télémédecine)…sont autant d’atouts à exploiter. D’ailleurs, l’impact de la crise sur notre économie est visible et le degré de préparation au scénario-catastrophe est louable. Mais la grande contrainte demeure dans ce cadre le niveau de la dette notamment extérieure et sa soutenabilité ».
Faire en sorte de s’adapter à toutes les situations, c’est ce qui pourrait être une des solutions pour ne pas tomber dans le chaos. Et comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir.