Le président de la CONECT, Tarak Cherif et le Gouverneur de la BCT, Marouane El Abbassi reviennent sur l’évolution de la situation sanitaire. Au programme également, son impact sur les PME et l’économie nationale. Et ce, lors d’une réunion virtuelle les rapprochant.
Ainsi, dans ce contexte troublé, Tarak Cherif a présenté ses recommandations. Notons qu’assistaient à la visioconférence les membres du Conseil d’administration de la BCT et du Bureau Exécutif de la CONECT. Il s’est exprimé notamment à propos des différentes mesures de soutien à mettre en place par la BCT. Et ce, en faveur des entreprises touchées par la crise liée au Covid-19. Des entreprises qui se retrouvent à faire face à des difficultés de trésorerie. Lesquelles sont dues aux problèmes de recouvrement et des impayés.
En outre, M. Cherif propose des recommandations de relance de ces entreprises. Pour que la reprise de l’activité après la crise du Coronavirus se passe dans les meilleures conditions. L’objectif principal étant de sauvegarder les postes d’emploi.
Par ailleurs, dans le même cadre, la politique de la Banque centrale de Tunisie était discutée. Car, il s’agit de relancer les investissements directs étrangers (IDE). Ces investissements qui restent un moteur de croissance important pour la Tunisie.
IACE: la crise du Coronavirus affecte la trésorerie des entreprises
Dans le même sillage l’IACE a démontré que les tensions sur la trésorerie, le chômage partiel, le risque de fermeture et le report des investissements sont les principales répercussions du Coronavirus. Et ce, selon son étude récente intitulée « Impact du Covid-19 sur les entreprises tunisiennes ».
Par ailleurs, les chefs d’entreprises interrogés ont aussi déploré le retard, voire l’incapacité à réaliser leurs objectifs, l’incapacité de couvrir les crédits et autres charges.Ainsi que les difficultés à honorer tous les engagements, la contrainte de réduire le nombre de salariés pour certains et l’arrêt total de l’activité pour d’autres.
Face à ces conditions particulières, les entreprises sont en train de trouver des solutions afin de garder le rythme de leurs activités.D’ailleurs, 67,51% d’entre elles ont opté pour de nouvelles méthodes de travail.
Selon l’étude de l’IACE, 38,46% des entreprises ont opté pour le travail partiel, 26,91% pour le télétravail, 2,57% pour d’autres méthodes non précisées. Et 32,06 n’ont eu recours à aucune nouvelle méthode.
Toutefois, 55,12% des chefs d’entreprises interrogés pensent que les nouvelles méthodes de travail auront un impact négatif sur la productivité des employés.
S’agissant des postes d’emploi, 61% des chefs d’entreprises interrogés déclarent qu’il est probable ou fort probable de passer au chômage technique. Voire à la suppression de postes d’emploi.