L’innovation était toujours une réponse à un besoin économique. L’invention était rarement le fruit du hasard. L’innovateur trouvait un nouveau procédé, ou un nouveau produit, parce qu’il le cherchait. Et s’il le cherchait, c’est parce qu’il permettait de résoudre un problème posé par l’environnement socio-économique. Il en est encore aujourd’hui ainsi quant à la réponse à apporter à la pandémie de COVID-19.
Cependant, le problème aujourd’hui est plus politique, décisionnel, que technique. Car, dans ce vaste mouvement de lutte contre le COVID-19, la défense de la qualité des jeunes chercheurs et ingénieurs est solidement liée à la volonté des pouvoirs publics et privés. Et ce, pour soutenir les idées innovantes par une politique d’incitation fiscale.
Ainsi, la concrétisation de nos objectifs et de nos ambitions dépendra d’une mobilisation générale et effective de toutes les compétences. Leur engagement collectif, car rien ne se fera sans eux, est une condition sine qua non. Et ce, pour réussir un pacte d’innovation technologique misant sur la qualité et l’excellence.
Alors, il faut une stratégie de recherche avant-gardiste permettant l’investissement dans le savoir et son extension. D’où l’impératif pour tous les chercheurs de toutes les disciplines et de tous les horizons, par référence aux exigences d’objectivité, de déployer des efforts continus. Pour poser des stratégies, des approches et des solutions fécondes à ce problème.
Des initiatives honorables
En effet, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Santé publique et de l’Industrie et des PME ont annoncé l’octroi de subventions dédiées à la recherche en lien avec le COVID-19. Ces subventions viendront soutenir des projets innovants. Elles participent à une série d’initiatives pour trouver des solutions à la pandémie de COVID-19. De même qu’elles soutiennent des équipes de recherches.
Par ailleurs, plusieurs membres de la communauté scientifique mènent actuellement des recherches. Afin de proposer aux autorités publiques tous produits, équipements ou mesures testés. Et ce, pour: freiner la diffusion de la pandémie; venir en aide aux personnes contaminées; et comprendre les impacts de cette pandémie du COVID-19 dans notre société. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de distinguer entre les bonnes initiatives. Parmi tout ce qui circule dans les médias sociaux et le Web.
L’organisation d’une foire virtuelle des sciences et technologies « Made in Tunisia », organisée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le cadre des mesures prises pour la lutte contre la propagation du coronavirus en Tunisie reflète l’attention portée par le ministère aux initiatives de nos jeunes ingénieurs.
Que faut-il faire?
Il est temps de s’inscrire dans l’esprit de la recherche contemporaine, de prêcher le décloisonnement, l’ouverture, le partage. L’isolement, l’individualisme, la centration sur soi et la monopolisation de la prise de décision ne facilite pas l’adaptation de nos structures de recherche, sa flexibilité et son évolution.
Même si la recherche débute dans un univers de représentations, de symbolismes, de croyances héritées, de savoirs spontanés, nous sommes dans l’obligation de valider, en commun, des jugements pour nous rendre compte que certains d’entre eux étaient des « pré-jugements » factuels et subjectifs.
Nul doute que l’échange d’idées et le partage d’expériences entre les chercheurs contribuent, en synergie, à la formulation de nouveaux concepts et des suggestions pertinentes dans plusieurs domaines.
Cela pourra aboutir à la création d’un réseau de compétences regroupant les chercheurs dans les secteurs en rapport avec la situation que nous sommes en train de vivre, sur la base d’objectifs communs dont la réalisation. Cela est de nature à assurer un investissement rationnel et efficace de l’intelligence de nos jeunes. En misant sur les sciences et la technologie pour soutenir l’effort national de lutte contre le Coronavirus
Mettre en commun
La recherche scientifique contemporaine appelle désormais une communication entre les chercheurs et les pouvoirs publics. Communiquer veut dire mettre en commun, en complémentarité, mais quoi? Certes les résultats de la recherche. Mais aussi les réflexions sur les contraintes des chercheurs, leurs attitudes et leurs lucidités.
En réalité, le chemin est encore long. Les objectifs et les défis sont multiples. Il s’avère, donc, urgent de saisir cette opportunité pour que les l’Etat s’engagent pleinement; malgré une conjoncture économique de plus en plus difficile. C’est une obligation, voire un impératif humain. Il reste beaucoup à faire, il faut agir et vite.