Karim Benzarti, Président de la Chambre des équipements informatiques INTECH et vice-président de la Fédération Nationale du Numérique, affirme que le secteur des TIC enregistre un nombre important d’achat d’équipements informatiques et de tic depuis le début de la crise du Covid-19
D’ailleurs, Karim Benzarti fait savoir que la même constatation est notable dans la plupart des marchés mondiaux. « Il n’y a plus de stock à cause de la forte demande », indique-t-il. L’arrêt du travail dans plusieurs entreprises à boosté les ventes, d’après lui. Ainsi, il s’agirait du début des répercussions du Covid-19.
En ce qui concerne, le marché tunisien, l’intervenant affirme qu’habituellement les estimations des ventes tournent autour de 40 et 50 mille device trimestriellement. Ces ventes concernent les Pc et les portables. Avec les demandes du monde de l’éducation le chiffre atteint 70000 unités trimestriellement.
Pour le trimestre actuel, l’intervenant fait savoir que généralement le stock s’épuise vers fin mars. « Mais dans la conjoncture actuelle, le stock était fini en début du mois de mars ».
Il note une recrudescence des vente des Pc portables haut de gamme. A cet égard, il précise qu’en particulier tout s’est évaporé à ce niveau-là. Par ailleurs, il prévoit un problème de livraison durant le prochain trimestre. « La plupart des usines ont arrêté leur production au mois de février et mars donc on espère un redéploiement début avril », estime-t-il.
La vente des Pc portables gagne du terrain
En effet, les pourcentages des ventes se répartissent comme suit. Il s’agit de 65% Pc portables et 35% desktops sur les 40 mille devices vendus. D’ailleurs, il constate une hausse des demandes des Pc portables par rapport aux ordinateurs de bureau.
L’intervenant considère que les utilisateurs délaisseront les ordinateur de bureau progressivement. Auparavant, les ordinateurs de bureau était considéré comme un luxe dans le monde du travail. Cependant, il affirme que les entreprises sont désormais conscientes de l’importance des pc portables. A certain moment, les chefs d’entreprise ne voulaient pas en acheter. Et ce, par crainte d’un mauvais usage domestique.
Revenant sur les activités de la Chambre. Il affirme qu’elle a contacté les Chefs d’entreprise ayant un parc informatique amorti. Ainsi la fédération récupère le parc amorti, essentiellement les ordinateurs portables.
Pour faciliter l’accès à l’internet à tous les étudiants
Ensuite, les affiliés de la Chambre prennent soin de les réparer. Et de les rendre plus performants. L’objectif n’est autre que les offrir aux étudiants qui ne disposent pas de pc portable. « Il faut savoir que sur 200 mille étudiants, il y a 20 mille étudiants qui ne peuvent pas se connecter à l’internet ». Ainsi, l’objectif est assurer l’égalité des chances entre tous les étudiants. Et ce, afin qu’ils puissent se connecter aux cours virtuels.
En effet, pour un meilleur ciblage des dons, la Fédération coordonne avec les professeurs et les secrétaires généraux des établissements universitaires. Ces derniers connaissent très bien les besoins des étudiants. D’ailleurs, la Chambre prévoit également de donner des tablettes et d’établir le GPS afin de suivre les ambulances du Samu en cours du transport des personnes contaminées. Ainsi, une fois le patient admis à l’hôpital, il bénéficiera d’une tablette offerte par la Chambre.
La digitalisation VS la pandémie Covid-19
Sur un autre volet, l’intervenant considère qu’il est possible accélérer la démarche de la digitalisation du pays. Pour le faire, il suffira juste de revoir les approches administratives, selon lui.
Répondant à une question portant sur les leçons à tirer du Covid-19, M. Benzarti affirme que la digitalisation n’est plus un luxe. L’Etat tunisien doit entrer dans le monde de la digitalisation de plein-fouet. Et de fixer les prochaines priorités.
D’ailleurs, la première action à entamer est la digitalisation des marchés publics. « Depuis trois ans, on appelle à la réalisation de cette revendication », fait-il savoir.
Puis, M. Benzarti enchaîne sur la numérisation de l’éducation. « Nous devons aller vers une éducation numérique générale », précise-t-il. De plus, il affirme qu’il n’est plus permis qu’ils y aient des étudiants sans ordinateur portable. Il estime qu’il y aura des initiatives pour résoudre ce problème.
Ensuite, une autre priorité est la mise en place des solutions de paiement mobile. Et ce, pour éliminer l’encombrement devant le bureau de Poste. Par ailleurs, un chantier législatif doit être lancé pour faciliter la digitalisation. Cela permettra entre autres de régler tout ce qui concerne les signatures légalisées et les copies conformes. « Cette démarche fera gagner un temps précieux aux Tunisiens », conclut-il.