L’exportation des produits de l’agriculture et de la pêche ne devient possible que par la rencontre de trois facteurs indissociables, à savoir une récolte, des marchés et une logistique transport.
Pour le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), cette trilogie doit être réglée comme du papier à musique en termes de qualité et d’abondance pour le premier élément, de prix et de la demande pour le deuxième et de disponibilité et coûts compétitifs pour le dernier.
En effet, il suffit qu’un seul élément fasse défaut pour que toute la chaîne soit ébranlée, condamnant du coup la contingence des opérations. Surtout quand un facteur scabreux et intempestif – le coronavirus– vient d’infliger à l’humanité sa plus dure épreuve depuis des lustres.
La Tunisie en tant qu’exportateur attitré de produits agricoles et de la pêche se doit de confirmer son statut. Et de continuer à abreuver à flux tendus ses marchés habituels. Ces marchés sont plus que jamais demandeurs en ces temps où les concurrents, à l’affût, ne tarissent pas.
Notons que ce deuxième trimestre s’apprête à achever son premier mois qui court jusqu’à fin juin. C’est la période de l’année la plus faste en termes de production et d’exportation de denrées agricoles périssables.
Coronavirus : un coup de massue aux opérations commerciales
La mise à l’arrêt forcée du trafic aérien vient d’assener un coup de massue aux opérations commerciales internationales. Elle compromet pour le coup celles qui sont en mesure de s’opérer.
C’est dans ce contexte tumultueux frappé du sceau de l’embarras et de l’incertitude que le Cepex, tête de gondole des exportations nationales, quand bien même en aval, se prévaut de son rôle de coordinateur entre les parties prenantes du paysage institutionnel national mandatées au développement des filières halieutiques et de l’horticulture. En l’occurrence le Gifruits, Gil, Gid et Gipp. Et ce en provoquant une réunion avec toutes ces structures qu’a présidée Youssef Néji, P-dg du Cepex, le samedi 18 avril à la Maison de l’Exportateur.
L’objectif étant de mutualiser les efforts et renforcer les liens de coordination afin de résoudre la problématique du transport aérien pour le compte de ces filières dont le caractère périssable et saisonnier prête à l’urgence.
En effet, les canaux de négociation avec tous les transporteurs sont actionnés dans l’espoir de dénicher la meilleure offre cargo. Celle-ci maintiendrait la compétitivité prix intacte de la Tunisie. Elle honorerait aussi ses commandes dans les délais optimaux.
M.T