Le Parti Destourien Libre ( PDL) a fermement dénoncé les déclarations du chef du gouvernement Elyes Fakhfakh. Cette dénonciation est liée au marché « suspect » des bavettes en tissu lavable. Ce qui laisse entendre qu’il va saisir la justice.
De ce fait, le parti, via un communiqué, a estimé que les propos d’Elyes Fakhfakh encouragent la violation de la loi. Ce qui constitue aussi une tentative d’influencer la justice qui s’est saisie de l’affaire.
Accorder le pouvoir au chef du gouvernement pour gouverner par ordonnance afin de faciliter l’action gouvernementale en matière de lutte contre la pandémie ne permet en aucun cas de promulguer un décret-loi pour accélérer la conclusion d’un marché « suspecté de corruption », dénonce le parti.
Pour cette formation politique, le Parlement devient, désormais, « une tribune de blanchiment de terrorisme et de diffusion de la pensée takfiriste ». Le PDL a mis en garde contre tout retour des pratiques du gouvernement de la Troika.
Le PDL rejette la nomination du nouveau directeur des soins de santé de base
Par ailleurs, le parti a dénoncé la nomination d’un nouveau directeur des soins de santé de base, connu, selon le PDL, pour « ses publications qui font l’apologie des organisations terroristes ».
A ce propos, le PDL a décidé de poursuivre en justice le chef du gouvernement et certains ministres en vue d’ annuler certaines décisions de nomination.
Les services du ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption avaient annoncé la mobilisation d’une équipe relevant de la commission générale de contrôle des dépenses publiques pour effectuer une mission de contrôle sur la fabrication des bavettes non médicales et que cette équipe a commencé son travail.
De son côté, l’Instance nationale pour la lutte contre la corruption (INLUCC) a fait état d’une suspicion de corruption relative à deux marchés de fabrication de 30 millions de bavettes et de deux millions de masques de protection au profit des ministères de l’Industrie, de la Santé et du Commerce.
L’INLUCC a affirmé avoir informé le chef du gouvernement de ces soupçons. Le dossier a été transféré au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis pour diligenter une enquête.
Avec TAP