La violence politique est devenue une monnaie courante au sein du Parlement. Il ne se passe pas un mois, sans qu’il y ait une agression verbale entre les députés.
Que faut-il penser des derniers tourments où la violence politique commence à prendre forme désormais ? Bassel Torjeman, analyste politique, nous dresse un état des lieux dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com. Selon lui, le travail parlementaire aurait dû répondre aux attentes des Tunisiens.
Bassel Torjeman précise dans ce contexte : Car les vrais enjeux d’aujourd’hui sont d’ordre socio-économique. Cela dit, certains députés n’ont pas respecté leur engagement vis-à-vis des citoyens. Et ce n’est pas la première fois qu’on parle de violence politique. Encore une fois, le Parlement au lieu de traiter des sujets d’actualité qui intéressent le quotidien des Tunisiens, il s’est laissé entraîner par des querelles entre députés ».
Et de poursuivre: « Je pense qu’une telle violence a porté préjudice et a orienté la polémique dans le contre-sens. Et je pense que c’est voulu de ne pas traiter les vrais sujets comme l’affaire des bavettes ».
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, certaines parties versent dans le dénigrement de la présidente du PDL Abir Moussi car elle dérange. Ce qui fait que la crédibilité du travail du Parlement prend un sacré coup. Mais plus encore, on assiste à l’absence des valeurs démocratiques ».
Il conclut : « Certains députés au lieu de servir les intérêts des citoyens, sont en train de se servir. Ils ne prennent pas leur rôle au sérieux ».
Rappelons que les élus sont censés veiller à l’application des lois et à respecter la Constitution. D’ailleurs,l ‘article 6, paragraphe 2 de la Constitution stipule : « … Il s’engage également à prohiber et empêcher les accusations d’apostasie, ainsi que l’incitation à la haine et à la violence et à les juguler. ».